<dc:title> Pensieri di varia filosofia e di bella letteratura </dc:title><dc:creator opt:role="aut">Giacomo Leopardi</dc:creator><dc:date>XIX secolo</dc:date><dc:subject></dc:subject><dc:rights>CC BY-SA 3.0</dc:rights><dc:rights>GFDL</dc:rights><dc:relation>Indice:Zibaldone di pensieri I.djvu</dc:relation><dc:identifier>//it.wikisource.org/w/index.php?title=Pensieri_di_varia_filosofia_e_di_bella_letteratura/4320&oldid=-</dc:identifier><dc:revisiondatestamp>20200109103016</dc:revisiondatestamp>//it.wikisource.org/w/index.php?title=Pensieri_di_varia_filosofia_e_di_bella_letteratura/4320&oldid=-20200109103016
Pensieri di varia filosofia e di bella letteratura - Pagina 4320 Giacomo LeopardiZibaldone di pensieri I.djvu
[p. 265modifica] croissant; les poëtes, perdant d’ailleurs le génie inventif, chantèrent les poésies d’Homère; il y eut alors des homérides. Pour flatter la vanité des villes dans lesquelles ils chantaient, ils intercalaient dans ces vers de [p. 266modifica]leur prédécesseur, des éloges de villes et de peuples. On prétend que Lycurgue fut le premier qui fit rassembler et rédiger les poésies d’Homère. Mais ce législateur qui ne fit pas écrire ses propres lois, comment se serait-il occupé à faire écrire des vers dans Sparte, ville pauvre et grossière? Solon régla l’ordre dans lequel les chantres dans les fêtes publiques (in queste, tali poésie non erano, apparemment, intermezzi, tanto piú se si cantavano in ordine) devaient chanter les diverses poésies homériques, et Pisistrate les fit diviser ensuite en deux grands poëmes, l’Iliade et l’Odyssée. Aristarque les subdivisa en 24 livres d’après le nombre des lettres de l’alphabet grec. Alors se présenta une classe d’hommes, les diaskeuastes, espèce de censeurs ou de critiques qui cherchèrent à mettre de l’harmonie et de l’accord dans ces chants ainsi réunis et coordonnés; ils lièrent des parties détachées, levèrent des contradictions, supprimèrent des vers, des passages interpolés, etc. Mais ce travail ne fut pas fait avec assez d’art pour qu’on ne découvre des traces de leurs soudures; et leur jugement ne fut pas toujours assez sain pour qu’ils sussent distinguer ce qui appartenait à Homère d’avec les interpolations de ses successeurs. À l’exemple de Wolf, M. Müller signale plusieurs passages qui paraissent prouver que l’Iliade et l’Odyssée