Rivista di Scienza - Vol. II/Notizie IV

Notizie IV

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Notizie III

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NOTIZIE.


La 79e assemblée des naturalistes et médecins allemands s’est réunie à Dresde du 16 au 21 Septembre 1907. L’importance de cette assemblée annuelle pour le développement des sciences en Allemagne est bien connue, de sorte qu’il n’importe d’y insister. Cette année, comme toujours, on a discuté sur des thèmes très variés, parmi lesquels nous rappelerons on premier lieu la constitution de notre planète, soit au point de vue de la structure interne qu’à celui de son atmosphère (l’étude des tremblements de terre nous aide jusqu’à un certain point à résoudre le premier problème). En laissant de côté d’autres questions astronomiques (ce rapportant p. ex. à la voie laitée) faisons mention aussi des problèmes psychologiques concernant l’analyse des phénomènes psychiques en général, la psychologie animale etc.

Les médecins ont discuté sur le traitement chirurgical de l’emphysème pulmonaire, quelques problèmes de la tuberculose, l’influence nocive de l’éclairage moderne, riche de rayons ultraviolets, sur les yeux etc.

Les questions pédagogiques out occupées le Congrès d’une façon qui mérite d’être rappelée tout spécialement.

En effet, depuis 1904, le Congrès de l’Association à Breslau, avait chargé une Commission d’étudier les réformes à introduire dans l’enseignement des écoles moyennes et dans la préparation des maîtres. Cette Commission a présenté un rapport très intéressant1. L’esprit des reformes proposées peut être expliqué en disant que les rapporteurs souhaitent de remplacer l’enseignement formel et abstrait par un enseignement concret où la théorie se mêle au travail; c’est ainsi qu’ils portent leur attention sur les exercices de laboratoire pour les physiciens et les chemistes, sur le dessein d’après nature et sur les excursions régulières pour les zoologues etc.

Un’autre tendance se mêle à cet esprit du concret et complète, en quelque sorte, dans le domaine de la théorie, les propositions visant aux applications techniques de la Science.

Il s’agit de développer le plus largement possible l’intelligence et la culture de ceux qui seront appelés à l’enseignement, ainsi que le sentiment des intérêts qui se rapportent à la connaissance scientifique. Ils faut qu’ils [p. 423 modifica] apprennent à considerer leur discipline dans toute son étendue; que, d’un côté, on ne soit pas amené à oublier les faits essentiels gui se trouvent représentés par les formules abstraites; que, de l’autre côté, on n’oublie pas, pour les méthodes, les liens réels des objets d’etude.

La première remarque se rapporte surtout aux jeunes mathématiciens, auxquels on ne veut pas permettre de laisser de côté l’Astronomie. La seconde à ceux qui poursuivent les études biologiques; on a eut que ceux-ei cultivent la Physiologie non moins que l’Anatomie, qu’ils visent en particulier l’Anatomie et la Physiologie humaines, sans négliger d’ailleurs la science génerale de la vie.

On ne saurait trop appuyer sur ces dernières propositions et sur les critiques qu’elles renferment implicitement à l’égard du système de préparation qui est en vigueur aujourd’hui dans nos Facultés universitaires de sciences naturelles.

D’une manière générale il y a lieu de constater que la Commission pédagogique de la deutsche Gesellschatf s’est inspirée d’un sentiment synthétique de la Science, non moins que d’une juste appreciation des intérêts techniques et pratiques; c’est son mérite d’avoir relies en un ensemble de propositions ces deux points de vue (philosophique et social) qui, de côtés opposés, nous amènent à reconnaître, les inconvénients du spécialisme outré dominant la culture contemporaine.

Quant aux détails des reformes proposées, nous ne nous y arrêterons pas; il serait difficile d’en juger sans une connaissance parfaite des habitudes et des conditions de la vie universitaire allemande.

Pour terminer la Chronique nous ajouterons que, la Commission ayant, achevé ses travaux, a pris son congé, mais il semble qu’il y a l’intention de la remplacer par un comité général d’instruction où seraient representées les grandes sociétés allemandes de naturalistes et de médecins.


Le 14e Congrès international d’Hygiène et de Démographie a été tenu à Berlin du 23 au 27 Septembre 1907, et plus de 4000 congressistes y ont assisté. On a discuté de nombreux problèmes se rapportant d’une manière générale à la Médécine considérée au point de vue social (tuberculose, alcoolisme, syphilis, maladies industrielles....) a l’hygiène, des écoles, des maisons, des villes, des rues, à la question des eaux, a la statistique des genres de nourriture etc.

Un’exposition très intéressante d’appareils et d’installations a complété, en quelque sorte, les discussions du Congrès.

L’Academie des Sciences des Vienne vient de charger M. le Docteur R. Poech d’une mission scientifique dans l’Afrique du Sud. Il s’agit de l’étude anthropologique des Boikismanes, étude qui se fera en régistrant par le phonographe la langue et les chants de ces hommes.

On sait que les instituts scientifiques sont exposés toujours davantage à de troubles électriques, surtout en conséquence des tramvays. En une séance de la Société allemande de Météreologie (section de Berlin) U. Schmidt a exposé les moyens par lesquels on est réussi à protéger l’observatoire [p. 424 modifica] de Postdam, de façon que les appareils magnétiques n’ont pas été troublés par les tramways récemment installés dans la ville.


Le 77e Congrès de l’Association britannique pour l’avancement des sciences a eu lieu à Leicester dans la première semaine du mois d’août.

Le président de l’Association, sir David Gill, a prononcé le discours d’ouverture. En retraçant un tableau des questions touchant a la Géodésie et à l’Astronomie, il a été amené à parler de l’état actuel de ces questions et des recherches à faire. Il suffira de rappeler parmi les sujets traités: le grand arc de meridien de l’Afrique, les parallaxes du soleil et des étoiles, la constitution de l’univers, les mouvements des étoiles et du soleil, la densité de distribution des étoiles, etc.

Parmi les discours des présidents de section nous rappellerons en particulier les suivants: (Section A - Math. et Physique) A. E. Love «sur la théorie dynamique de la figure de la terre, c’est à dire sur l’origine des continents et des océans».

(B - Chemie) A. Smithells «sur la flamme».

(C - Géologie) J. W. Gregory «constitution de la terre à son intérieur».

(E - Géographie et Commerce) E. G. Chisholm «relations de la Géographie et du Commerce au point de vue historique».

(K - Botanique) J. B. Farmer «revue de plusieurs questions générales (cariocynèse, loi de Mendel, phénomènes de parthénogenèse expérimentale d’après Loeb et Wilson etc.)».

(H - Anthropologie) D. J. Hogarth «sur les réligions comparées».

(G) Silvanus T. Thomson «l’art de l’ingénieur considérée par rapport à la science abstraite — instruction et apprentissage des ingénieurs».

(I - Physiologie) A. D. Weller «l’action des anesthésiques».

(L - Pédagogie) Ph. Magnus «application de la méthode scientifique aux problèmes de l’éducation».

Les rapports présentés dans les sections ont touché souvent des questions d’un ordre très général et donné lieu à des discussions très élevées. Nous rappelerons en particulier quelques sujets traités dans la section A: R. J. Strutt «hélium et radioactivité». — Lord Kelvin «mouvements de l’éthèr produits par la collision d’atomes ou de molécules qui renferment ou ne renferment pas des électrons». — Lamb «questions de stabilité». Rutherford «théorie cinétique de la constitution de l’atome opposée à la conception statique de lord Kelvin (à ce sujet s’engage une discussion extrêmement intéressante; MM. Lodge, Ramsay, Soddy et Larmor prennent la parole). Ramsay «hélium, néon, argòn, formés par l’émanation du radium». Larmor «le rôle de la liberté des électrons dans les métaux».

Le prochain Congrès de l’Association britannique aura lieu en 1908 à Dublin; pour 1909 il a été proposé de se réunir au Canada.

Note

  1. Die Tätigkeit der Unterrichtskommission der Gesellschaft der deutscher Narturforscher und Ärzte. Leipzig und Berlin. Teubner 1907.