<dc:title> Pensieri di varia filosofia e di bella letteratura </dc:title><dc:creator opt:role="aut">Giacomo Leopardi</dc:creator><dc:date>XIX secolo</dc:date><dc:subject></dc:subject><dc:rights>CC BY-SA 3.0</dc:rights><dc:rights>GFDL</dc:rights><dc:relation>Indice:Zibaldone di pensieri I.djvu</dc:relation><dc:identifier>//it.wikisource.org/w/index.php?title=Pensieri_di_varia_filosofia_e_di_bella_letteratura/1948&oldid=-</dc:identifier><dc:revisiondatestamp>20141127150538</dc:revisiondatestamp>//it.wikisource.org/w/index.php?title=Pensieri_di_varia_filosofia_e_di_bella_letteratura/1948&oldid=-20141127150538
Pensieri di varia filosofia e di bella letteratura - Pagina 1948 Giacomo LeopardiZibaldone di pensieri I.djvu
[p. 457modifica]L’art de traduire est poussé plus loin en allemand que dans aucun autre dialecte européen. Voss a transporté dans sa langue les poëtes grecs et latins avec une étonnante exactitude; et W. Schlegel les poëtes anglais, italiens et espagnols, avec une vérité de coloris dont il n’y avoit point d’exemple avant lui. Lorsque l’allemand se prête à la traduction de l’anglais, il ne perd pas son caractère naturel, puisque ces langues sont toutes deux d’origine germanique; mais quelque mérite qu’il y ait dans la traduction d’Homère par Voss, elle fait de l’Iliade et de l’Odyssée, des poëmes dont le style est grec, bien que les mots soient allemands. La connoissance de l’antiquité y gagne; l’originalité propre à l’idiome de chaque nation y perd nécessairement. Il semble que c’est une contradiction d’accuser la langue allemande tout à la fois de trop de flexibilité et de trop de rudesse; mais ce[p. 458modifica]qui