Lettere (Campanella)/CVI. A monsignor Niccolò Claudio Fabri di Peiresc

CVI. A monsignor Niccolò Claudio Fabri di Peiresc

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CVI. A monsignor Niccolò Claudio Fabri di Peiresc
CV. Al cardinale nipote Antonio Barberini CVII. Ad Urbano VIII
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CVI

A monsignor Niccolò Claudio Fabri di Peiresc

Non ha potuto vedere il fratello del Peiresc, si maraviglia di non aver avuto risposta per l’invio del De sensu rerum, aggiunge che manderá una copia della nuova sfera di Copernico e conclude che la guerra è nemica alle muse.

[Seigneur très-honoré, très-veneré et protecteur très-cher,

Monsieur votre frère est de retour ici. Je n’ai pu avoir la satisfaction de lui parler. Je suis surpris que vous ne m’ayez pas encore fait la grâce et le plaisir de me dire votre opinion sur le livre De sensu rerum que je vous ai envoyé, ainsi que sur certaines choses dont je vous ai parlé. Je pense, d’après cela, que monsieur votre frère me tiendra lieu de la lettre que j’attendais de vous. Mais, puisque je n’ai pu le voir encore, il faut que je vous avertisse que, si le porteur de la présente passait á Aix, vous le considériez comme un philosophe digne de votre généreuse attention. Il m’a montré un modèle très-exact de la nouvelle sphère de Copernic, où l’on peut facilement distinguer les trois mouvements de la terre, ses rapports au firmament et d’autres choses curieuses. J’aurais la première copie de cette sphère de la main d’un très-habil ouvrier auquel j’en ai confié le modèle, et comme il exécute cette copie en papier, j’espère pouvoir vous l’envoyer, à cause de sa petitesse et de sa légéreté, à vous qui faites collection de choses intéressantes.

Le porteur de la présente demandera á monsieur Gassendi quelques détails sur que son admirable perspicacité a observé et sur d’autres choses dont il m’instruira. Il sera également chargé de vous remettre cette nouvelle sphère. Il est inutile que je vous le recommande avec plus d’instance. Il se nomine Louis Ludovisi, gentilhomme lucquois]. [p. 361 modifica]

Resto sempre al suo comando. Le stampe non correno, perché non ci è commerzio né potenza di stampa né i librari, se non coselle. La guerra è nemica alle muse. Dio proveda, il qual prego conservi Vostra Signoria illustrissima a beneficio di buoni, ed a me dia poter mostrare l’obligo e la stima che le devo. Il signor nepote non fu possibile vederlo per poter far il debito mio. Vado a caccia. A Dio.

 Parigi, 3 d’ottobre 1636.

Di V. S. illustrissima e reverendissima
servitore divotissimo ed obligatissimo
Tomaso Campanella.