La porta de reto

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La porta de reto

Giuseppe Gioachino Belli

1833

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Questo testo fa parte della raccolta Sonetti romaneschi/Sonetti del 1833

[p. 82 modifica]

LA PORTA DE RETO.¹

     Er Papa tiè² una scerta portiscella,
Pe’ ddove verzo sera un par de spie
Je³ vanno a rrescità le lettanie
E a sputasse⁴ pormoni e ccoratella.

     Llì jje bbutteno ggiù ’ggni marachella⁵
De teatri, caffè, ccase, ostarie...
E, mmezze verità, mmezze bbuscie,
Ciànno⁶ sempre da dì cquarche storiella.

     Ecco da che ne nassce quarche vvorta
Che tte vedi li zzaffi⁷ a la sordina:
È ttutto pe’ vvertù dde quella porta.

     E cchi sso’⁸ ste du’ spie? Vall’a indovina.⁹
Oggni lingua oggidì cche nun zii¹⁰ morta,
Pò èsse¹¹ un de li dua che tte cuscina.¹²

Roma, 20 ottobre 1833.

Note

↑ Di dietro.
↑ Tiene.
↑ Gli.
↑ Sputarsi.
↑ Ogni pecca.
↑ Ci hanno.
↑ Birri [Zafo in veneziano. E zaffo anche in antichi scrittori toscani.]
↑ Sono.
↑ Vallo a indovinare.
↑ Non sia.
↑ Può essere.
↑ Ti cucina. A chi però fosse curioso di conoscere le due spie del Papa (Leone XII), diremo che erano il signor Gianfrancesco Cecilia e il signor Calderari, l’uno colonnello e l’altro luogotenente de’ carabinieri. [Leone XII morì il 10 febbraio 1829. Il sonetto è dunque, dirò cosi, retrospettivo. — “La Cecilia, helléniste et poète de mérite, fut aussi un des favoris de Léon XII. Il était athée par conviction et républicain par principes; le Pape en avait fait un major de gendarmerie. Par un des plus inexplicables caprices de notre pauvre nature humaine, cet homme avait accepté la direction de la police secrète du Pape, qui, naturellement très curieux, tenait à être informé des moindres détails. La Cécilia n’avait jamais caché sa foi politique et religieuse: dans l’antichambre il faisait l’éloge de Brutus et niait l’existence de Dieu, et dans le cabinet il dénonçait les libéraux, les francs-maçons, les carbonaris et ceux qui ne fréquentaient pas les sacrements, de même ceux qui couraient les femmes et n’observaient pas le maigre du vendredi. Pour tout cela, Léon XII était sans pitié...„ Pianciani, La Rome des Papes; Bâle-London, 1859; vol. II, pag. 333.]

[1] Di dietro.

[2] Tiene.

[3] Gli.

[4] Sputarsi.

[5] Ogni pecca.

[6] Ci hanno.

[7] Birri [Zafo in veneziano. E zaffo anche in antichi scrittori toscani.]

[8] Sono.

[9] Vallo a indovinare.

[10] Non sia.

[11] Può essere.

[12] Ti cucina. A chi però fosse curioso di conoscere le due spie del Papa (Leone XII), diremo che erano il signor Gianfrancesco Cecilia e il signor Calderari, l’uno colonnello e l’altro luogotenente de’ carabinieri. [Leone XII morì il 10 febbraio 1829. Il sonetto è dunque, dirò cosi, retrospettivo. — “La Cecilia, helléniste et poète de mérite, fut aussi un des favoris de Léon XII. Il était athée par conviction et républicain par principes; le Pape en avait fait un major de gendarmerie. Par un des plus inexplicables caprices de notre pauvre nature humaine, cet homme avait accepté la direction de la police secrète du Pape, qui, naturellement très curieux, tenait à être informé des moindres détails. La Cécilia n’avait jamais caché sa foi politique et religieuse: dans l’antichambre il faisait l’éloge de Brutus et niait l’existence de Dieu, et dans le cabinet il dénonçait les libéraux, les francs-maçons, les carbonaris et ceux qui ne fréquentaient pas les sacrements, de même ceux qui couraient les femmes et n’observaient pas le maigre du vendredi. Pour tout cela, Léon XII était sans pitié...„ Pianciani, La Rome des Papes; Bâle-London, 1859; vol. II, pag. 333.]

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