Del rinnovamento civile d'Italia/Documenti e schiarimenti/VI/4

Documenti e schiarimenti
VI
- 4 Copie de la Dèpêche de Lord Pomsomby

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copie de la dépêche de lord pomsomby en date de vienne, le 22 août 1848

(Très-confidentielle).


Mylord, monsieur de Lacour et moi, avons été chez S. E. le baron de Weissemberg aujourd’ hui.

J’ai communiqué á S. E. la dépêche que j’avais reçue de monsieur Abercromby et la lettre qu’elle renfermait, écrite par monsieur le comte de revel, par laquelle on acceptait la médiation avec les détails et les termes sur lesquels cette médiation devait ètre basée.

S. E. a lu ces papiers, et en réponse á la question faite par monsieur de Lacour en son nom et au mien: si le gouvernement impérial voulait oui ou non accepter la proposition faite par nos gouvernements, S. E. nous dit que le gouvernement impérial appréciait hautement les bons sentiments des gouvernements anglais et français, etc., etc.

S. E. continua en nous disant que l’armistice, conclu entre le roi de Sardaigne et le maréchal Radetzky, n’avait pas été exécuté par les piémontais; que l’amiral Albini avait refusé de retirer la flotte de Sardaigne de devant Venise; que les troupes piémontaises étaient toujours dans cette ville; et qu’avant que le gouvernement impérial pút aller plus loin dans la question que [p. 327 modifica]nous avons proposée, il devait être assuré de Pexécution fidèle et loyale des conditions de cette armistice.

Il nous dit ensuite que des pouvoirs avaient été donnés au prince de Schwartzemberg pour traiter de la paix avec le roi de Sardaigne; que quelques démarches avaient eu lieu sur ce sujet entre le roi et le prince; que les détails de ces démarches ne seraient connus du gouvernernent imperiai que dans quatre ou cinq jours, et qu’á cette epoque il nous informerait des faits. S. E. nous dit encore qu’il était nécessaire que le gouvernernent impérial eût le temps de prendre en considération les termes proposés comme bases de la médiation, parce que la situation des affaires d’Italie était complètement changée, et que ce qui aurait pu s’appliquer il y a quelque temps àl’Autriche et à l’Italie, pouvait ne pas être de toute nécessité possiblement applicable au moment actuel.

Il a été observé á S. E. de notre part qu’il était probable que les commissaires (car il semble que deux ont été envoyés, un autrichien et un piémontais), qui portèrent l’ordre à Albini de se retirer avec la flotte sarde, n’étaient pas porteurs de l’autorisation nécessaire pour donner un pareil ordre. Nous fimes encore observer à S. E. qu’il était bien extraordinaire d’admettre que le roi de Sardaigne ait accepté la médiation de l’Angleterre et de la France, tandis qu’il était en négociation avec le prince de Schwartzemberg.

Nous avons exprimé a S. E. le vif désir que nous avions qu’elle nous fít connaitre les vues du gouvernernent impérial aussitôt qu’il se serait décidé sur cette question.

J’ai l’honneur, etc.