Un'erlìquia miracolosa

Giuseppe Gioachino Belli

1835 Indice:Sonetti romaneschi IV.djvu sonetti letteratura Un'erlìquia miracolosa Intestazione 1 luglio 2024 100% Da definire

Li padroni de Roma Er padraccio
Questo testo fa parte della raccolta Sonetti romaneschi/Sonetti del 1835

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UN’ERLÌQUIA1 MIRACOLOSA.

     Questo io lo so cche ttra li pezzi rari
D’erlìquie che li Papi hanno provisto
E ttiè in conzeggna Monziggnor Zagristo2
Coll’utèntiche3 drento all’erliquiari,

     Sc’è er prepuzzio ch’aveva Ggesucristo
Coll’antri su’ membrucci nescessari,4
Ch’è un erliquione che ssopra all’artari
Pò cc... in faccia ar mejjo che ss’è vvisto.

     E nun zerve de dì, ccaro sor Muzzio,
Che cc’è ppiù d’un paese che ss’avvanta5
D’avé er tesoro der zanto prepuzzio.

     Fede, sor Muzzio mio, fede bbisoggna.
Ebbè? mmagaraddio fùssino6 ottanta?
Je sarà aricressciuto com’e ll’óggna.7

14 aprile 1835.

Note

  1. Reliquia.
  2. [V. la nota 2 del sonetto: Le conzolazzione, 16 genn. 35.]
  3. [Autentiche. L’autentica d’una reliquia è, anche in Toscana, “la nota che va unita alle reliquie di santi e ne attesta la verità.„]
  4. [Veramente, tra le reliquie che il Dizionario del Moroni accenna come custodite dal Sagrista nella sua cappella del Quirinale, questa non c’è. E il Pianciani (Op. cit., vol. II, pag. 25-57) e lo Stendhal, i quali ne raccontano la storia, affermano che si conserva nella chiesa parrocchiale di Calcata, presso Civita Castellana. Ecco quel che ne dice lo Stendhal, parlando del sacco di Roma del 1527: “Ces scènes d’horreur ont été décrites en détail par Sandoval, évêque de Pampelune, qui, de peur de déplaire à Charles-Quint, se contente d’appeler le sac de Rome une œuvre non sainte, obra no santa... L’évêque Sandoval rapporte qu’un soldat espagnol avait volé dans le Sancta Sanctorum de Saint-Jean de Latran une cassette remplie de reliques, parmi lesquelles se trouvait une petite partie du corps de Jésus-Christ, détachée par le grand prêtre dans la première enfance du Sauveur. Lors de la retraite de l’armée impériale, le soldat abandonna cette cassette dans un village des environs de Rome. En 1557, c’est-à-dire trente ans après, un prêtre la retrouva et se hâta de la porter à Madeleine Strozzi. Aidée de Lucrèce Orsini, sa belle-sœur, et en présence de sa fille Clarice, âgée de sept ans, Madeleine Strozzi ouvrit la cassette. Ces dames trouvèrent d’abord un morceau de chair encore toute fraîche de saint Valentin, une partie de la mâchoire avec une dent de sainte Marthe, sœur de sainte Marie-Madeleine. La princesse Strozzi prit ensuite un petit paquet sur lequel on ne lisait autre chose que le nom de Jésus. Aussitôt elle sentit ses mains s’engourdir, et force lui fut de le laisser échapper. Ce miracle ouvrit les yeux de Lucrèce Orsini, qui s’écria que le paquet contenait sans doute une partie du corps de Jésus. A peine eut-elle prononcé ce nom, que la cassette exhala une odeur suave et tellement forte, que Flaminio Anguillara, mari de Madeleine Strozzi, qui se trouvait dans un appartement voisin, demanda d’où provenait le parfum qui arrivait jusqu’à lui. En vain l’on essaya, à plusieurs reprises, d’ouvrir le paquet. Enfin le prêtre qui avait trouvé la cassette eut l’idée que les mains pures de la jeune Clarice, âgée de sept ans seulement, auraient plus de succès. La sainte relique fut en effet découverte et placée ensuite dans l’église paroissiale de Calcata, diocèse de Civita-Castellana. Une dissertation, réimprimée à Rome avec approbation en 1797, donne sur cette relique des détails que je n’oserais répéter. L’approbation d’un livre qui traite un sujet si délicat prouve que l’auteur ne s’écarte en rien des opinions regardées comme orthodoxes par la cour de Rome. L’auteur discute le mot de saint Athanase, qui soutient que le Verbe divin cum omni integritate resurrexit. Jean Damascène avait dit, en parlant du Verbe: Quod semel assumpsit, numquam dimisit. Ici paraît la théorie des quantités infiniment petites d’Euler, que l’on peut considérer comme nulles.„ (Promenades dans Rome; Paris, Lévy, 1883; vol. I, pag. 342-43) — A queste notizie non sarà inutile aggiungere che, verso il 1848, i miei amici conte F. Toni e avv. C. Angelini videro stampata e lessero una Novena, la quale era tutta consacrata a codesta reliquia, e cominciava cosi: “O santissimo Prepuzio...„ E dire poi che i preti han tanta premura di far metter le foglie alle statue!]
  5. Si vanta.
  6. [Magari Dio volesse che fossero: se anche fossero.]
  7. Le unghie.