Saggio sopra la lingua francese/Saggio: differenze tra le versioni

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Ma non solo ne' primi tempi, quando ogni novità trova dei contrari, si udirono dei clamori contro alla riforma; ma si seguitò ancora ad udirgli nei tempi appresso, e s'odono ancora tuttavia. Oltre a Molière, il quale benché comico di professione, non era solito riprendere se non quello che andava veramente ripreso, Racine confessa che la grazia del sermon prisco, non era da esser uguagliata dal parlar de' moderni.<ref>"Le lecteur trouvera bon que je raporte ses paroles [de Plutarque] telles qu'Amiot les a traduites; car elles ont une grâce dans le vieux stile de ce traducteur, que je ne crois point pouvoir égaler dans notre langue moderne". Dans la ''Préface de Mithridate''.</ref> Madama Dacier d'un sentimento e di un cuore col dotto suo marito, ebbe a richiamarsi delle strettezze a che fu ridotta la propria lingua, dicendo espressamente che se non manca de' più grossi colori, è poi mancante delle tinte più dilicate; che sarà per avventura bastante a render felicemente due, quattro, e sei versi d'Omero, come ha fatto maneggiata da un Despréaux o da un Racine, ma che non regge a lungo andare e si accoscia impar congressus Achillei <ref>"Jamais langue n'a eté si sage, ni si retenue, ou plutôt si gênée et si esclave, que la nôtre". dacier, dans la note au vers Quid autem Caecilio etc., de l'Art Poétique d'Horace.
"Que doit-on attendre d'une traduction dans une langue comme la nôtre, toujours sage, ou plutôt toujours timide, et dans la quelle il n'y a presque point d'heureuse hardiesse, parce que toujours prisonnière dans ses usages elle n'a pas la moindre liberté". Dans la ''Préface à l'Iliade'', p. 37, édit. de Amsterdam, 1731.<br/>"Mais cette composition meléè [qui tient de l'austère et du fleuri] source de ces grâces, est inconnue à notre langue: elle n'admet point toutes ces différences; elle ne sait que faire d'un mot bas, dur, désagréable; elle n'a rien dans ses trésors, qu'elle puisse employer pour cacher qui est défectueux; elle n'a ni ces particules nombreuses, dont elle puisse soutenir ces termes, ni cette différent harmonie qui nait du différent arrangement des mots, et par conséquent elle est incapable de rendre la plupart des beautez qui éclatent dans cette poësie." ''Ibid.'', p. 42.<br/>"Notre poësie n'est pas capable de rendre tuotes les beautez d'Homère et d'atteindre à son élévation; elle pourra le suivre en quelques endroits choisis: elle attrapera heureusement deux vers, quatre vers, six vers, comme M. Despréaux l'a fait dans son Longin, et M. Racine dans quelques-unes de ses tragédies: mais à la longue le tissu sera si foible, qu'il n'y aura rien de plus languissant". ''Ibid.'', p. 42.</ref>. Le medesime cose a un dipresso, per tacere di parecchi altri, ebbe a ripetere Monsieur Boyer, quando fece la prova di recare in prosa francese i nerboruti versi dell'Addisono, ne' quali egli ha rappresentato la nobil fine di Catone.<ref>"La langue angloise, rivale de la grecque et de la latine est également fertile et énergique. Elle est de plus, ennemie de toute contrainte (de même que la nation qui la parle), elle se permet tout ce qui peut contribuer à la beauté et à la noblesse de l'expression; au-lieu que la françoise énervée et appauvrie par le rafinement toujours timide et toujours esclave des règles et des usages, ne se donne presque jamais la moindre liberté, et n'admet point d'heureuses téméritez. Ainsi plus un original anglois est parfait dans le grand et dans le sublime, plus il est rempli d'images vives et de métaphores hardies, et plus il perd en françois, ou les figures un peu fortes et les saillies de l'imagination sont regardées comme des défauts, pour ne pas dire des extravagances.". Dans la ''Préface qui est au devant de sa traduction de Caton''.</ref> Del basso stato in cui fu volta la loro lingua si lagnano l'elegante Sanadono, <ref>"On trouve dans nos écrivains des siècles précédens quantité de termes et de manières de parler tantôt nobles, tantôt concises, souvent naïves et élégantes, qui nous ont échapé, et qui n'ont point été remplacées". Nella nota ''Obscurata diu'' etc. della ''Epist.'' II del Lib. II di Orazio.</ref> quel giudizioso compilatore degli antichi, Carlo Rollino, <ref>"Je ne le lis jamais [Amiot] sans regretter la perte d'une infinité de bon mots de ce vieux langage, presque aussi énergiques que ceux de Plutarque. Nous laissons notre langue s'appauvrir tous les jours, au lieu de songer, à l'example des Anglois nos voisins, à découvrir des moyens de l'enrichir. On dit que nos dames, par trop de délicatesse, sont cause en partie de cette disette, où notre langue court risque d'être réduite. Elles auroient grand tort, et devroient bein plutôt favoriser par leurs suffrages, qui en entraînent beaucoup d'autres, la sage hardiesse d'écrivains d'un certain rang et d'un certaine mérite: Comme ceux-ci de leur côté devroient aussi devenir plus hardis, et hazarder plus de nouveaux mots qu'ils ne font, mais toujours avec une retenue et une discrétion judicieuse". T. III de ''l'Histoire ancienne des historiens grecs'', Plutarque. Vedi ancora t. XI de ''l'Histoire ancienne des philologues'', Pline l'ancien, dans une note.</ref> e quel tanto celebre filosofo tra' moderni, Pietro Bayle <ref>"Il seroit à souhaiter que les auteurs les plus illustres de ce tems-là se fussent vigoureusement opposez à la proscription de plusieurs mots qui n'ont rien de rude et qui serviroient à varier l'expression, à éviter les consonances, les vers et les équivoques. La fausse délicatesse à quoi on lâcha trop la bride, a fort appauvri la langue. Les meilleurs écrivains s'en plaignent, je dis les auteurs, qui sont le moins incommodez de cette indigence, et qui trouvent dans le fond fertile de leur génie de quoi la réparer" etc. ''Dictionaire'', art. Gournai, Rem. (H).</ref>. L'abate Du Bos, secretario dell'Accademia della Crusca parigina e uno dei più sani ingegni che vanti la Francia, si burla a ragione del buono uomo di Pasquier, il quale si dava ad intendere che non essere nulla meno dello idioma latino capace il francese di bei tratti poetici; ed egli mostra in contrario come per la presente meccanica sua constituzione esso non è né musicale né pittoresco, che tanto è a dire ritroso, se non ribelle alla poesia <ref>Vedi ''Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture'', première partie, section XXXV.</ref>. E in questi ultimi tempi quell'ingegno sovrano del {{AutoreCitato|Voltaire}}, che lascia altrui in dubbio se meglio scriva in prosa o in versi, e che in ogni genere di stile fa tanto onore alla lingua francese, la qualifica di una lingua mancante di precisione, di ricchezza e di forza<ref>"Une langue à peine tirée de la barbarie, et qui polie par tant de grands auteurs, manque encore pourtant de précision, de force et d'abondance". ''Ep. à Madame la Duchesse du Maine au devant d'Oreste'', éd. de Dresde 1752.</ref>.
 
In effetto così ha da parere anche a coloro che non maneggiano quella lingua, e non ne possono per prova conoscere il forte e il debole, tanto è aperta a vedersi la cosa. Chiunque ha qualche pratica degli scrittori francesi si sarà molto facilmente accorto come negli scritti che sono anteriori alla riforma dell'Accademia, la lingua francese non era gran fatto, per quello che risguarda la costruzione, i modi dello esprimersi e quasi direi l'andamento ed il genio, dissimile dalla nostra. E di ciò ci sono altre ragioni diverse dal passaggiero dominio che sotto alla reggenza di Caterina de' Medici ebbero i nostri uomini in Francia. Siccome gli antichi Italiani studiato aveano i Provenzali, maestri a quel tempo di ogni gentilezza, e così di maniere provenzali fu arricchita la nostra lingua, allo istesso modo i Francesi del tempo di Francesco Primo e de' tempi dipoi studiarono i nostri autori, da essi appresero più maniere di cose, quelli voltarono nella loro lingua. Ed essa venne a poco a poco bevendo i colori della nostra, e ne prese talmente le sembianze, che i libri di quel tempo si potriano voltare, senza offensione de' nostri orecchi, quasi parola per parola in italiano. La lingua francese di allora era tale, che quantunque Montagna si dolga che non la trovava abbastanza maneggievole, né atta a rispondere a una forte immaginativa<ref>"Je le trouve [le language françois] suffisamment abondant, mais non pas maniant et vigoureux suffisamment: il succombe souvent à une puissante conception" etc. ''Essays'', Liv. III, chap. V.</ref>, avea certamente più varietà, più vivezza e più schiena che non ha presentemente.