Scientia - Vol. VII/Revue Philosophique
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Revue philosophique. (Septembre 1909). — R. Hourticq, «Il n’y a pas de logique formelle». L’auteur soutient cette thèse moyennant l’examen des figures classiques du syllogisme et des principes de Stuart Mill. Il conclut que la logique formelle est une logique réelle et que ce serait une bonne méthode pédagogique de commencer l’exposition de la logique parla description des procédés par lesquels le savant calcule, observe, classifie, induit des lois.
[Nous acceptons la conclusion pédagogique de l’auteur, laquelle est vraiment recommandable, mais nous n’acceptons pas sa thèse philosophique. A l’état actuel des études sur la logique, il n’est plus permis de s’arrêter au syllogisme. Le développement récent de la critique mathématique a renouvelé dans plusieurs sens l’analyse des formes de la pensée logique. Il en est résulté, d’un côté, une logique mathématique symbolique ou formaliste, qui opère suivant des règles générales tout à fait indépendantes de la signification des symboles; d’autre côté, une analyse psychologique des opérations constituant le procédé logique et des lois qui y sont inhérentes, et cette analyse nous conduit, elle aussi, à une logique formelle (sinon formaliste) tout à fait indépendante du contenu des objets pensés.
Il en résulte spécialement que le principe du raisonnement déductif n’est point, ce que l’auteur pense lui-même, dans le principe d’identité (simple condition d’invariance des objets), mais dans les opérations associatives gouvernées par les axiomes].