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manzoni inedito 483

Godo che il Manzoni stia bone almen di salute. Non dico che mo lo salutiato, che mi rammentiate a Miaman, Comprendo e compiango i loro dolori. Li sento ne’ miei... Dell’Azeglio mi dispiaco, più per lui che per gli afllitti dalla sua sconoscenza. L’ingogno è sì raro, che quando lo si vede scompagnato dall’affetto, gli è come trovare un torso di bella statua senza capo e senza sno.

Un anno dopo — «così fatto è questo guazzabuglio del cuore umano»! — , la sera di domenica 18 dicembre 1836, l’ancor giovane vedova del nobilomo veneziano Stefano Decio Stampa, donna Teresa Borri, scriveva a sua madre, anch’essa a Milano, questa letterina, ch’è stata ora riesumata e pubblicata, perfino fotograficamente. Ne rispettiamo la grafia, non molto ortodossa.

Chère maman, ne dites à personne à personne [sic] qu’à mes frères seulement — soyez-moi bien fidelle è ne pas dire à d’autres, que dans un mois d’ici, je serai, à ce que je crois, la femme d’Alexandre Manzoni. Que mes frères en gardent un profond secret, quand même on irait leur en domander.

J’irai vous voir au plutôt, j’éspère, qu’il pourrait arriver que ce ne fut qu’au plus tard; car depuis une heure jusqu’à 4, Manzoni est chez moi; avant une heure je suis au lit; et après 4 heures il fait beaucoup trop froid pour moi, pour ma pauvre santé, qui n’a pas été assez pauvre encore pour détourner ni dégoûter Manzoni, qui me veut avec tout ce que j’ai de pauvre au phisique et au moral. Il est inutil de vous dire che j’ai voulu savoir de mon Stefano avant tout si cela ne l’aurait pas affligé non seulement, mais s’il aimait de recevoir Manzoni pour son père. C’est Grossi qui a tout fait pour moi, et qui suivant ce que je disais au sérieux, est coupable d’une impieté, et d’une trahison envers son ami; maintenant, je ne l’accuserai coupable que de haute trahison.

Alexandre n’ira pas faire de visites; il ne fait de visite à personne au monde de toute l’année; pas meme à son oncle Beccaria, quoiqu’il passe des semaines à la campagne chez lui è Gessate. Quand je viendrai vous voir, vous verrez donc en mois votre fille et votre nouveau fils Alexandre; car Alexandre ne sort jamais avec une femme, mais il se fait accompagner toujours par ses plus intimes amis, qu’il ne va jamais trouver. Je vous dirai de sa part tout ce qu’il m’aura dit, et tout ce qu’il aurait voulu me dire pour vous.


«Mon Stefano», s’intende, era l’unico figliuolo ch’essa aveva avuto dal primo marito. Lo chiamavan pure «Stefanì»

Senza dubbio, nè questa lettera lascia supporre che la