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338 | inni sacri |
De tes destins vivant présage. |
La poetessa mandò la sua ode al poeta, annunziandogli che essa era per lasciare Milano. Il Manzoni le diresse allora la lettera seguente:
«Madame, des vers comme ceux que vous avez eu la bonté de m’envoyer, et la bonté encore plus grande de m’adresser, m’auraient, dans un autre temps, donné l’envie irrésistible, quoique audacieuse, d’y répondre par d’autres vers; mais à présent il ne me reste plus pour la poésie que la faculté de la goûter: je dis cette poésie qui, sortant du coeur, passe par une imagination brillante et féconde. Et puisque, sur ce sujet, vous pourriez ne pas entendre à demi-mot, je suis forcé d’ajouter que c’est de votre poésie que j’entends parler. Je dois encore ajouter quo j’aurais pout-être exprimé ce sentiment d’un coeur plus libre, avant de connaître les louanges qu’une indulgenco excessive vous a dictées, et contre lesquelles je proteste du fond de ma conscience.
Vous trouverez pourtant des vers, madame, en tournant la page; car je ne puis résister à la tentation de vous transcrire ceux dont j’ai eu l’honneur de vous parler, et dans lesquels j’ai eu lo bonheur de me rencontrer avee vous.
C’était dans un hymne commencé trop tard, et que j’ai laissé inachevé, sitôt que je me suis aperçu que ce n’était plus la poésie qui venait me chercher, mais moi qui m’essoufflais à courir après elle. J’y voulais répondre à ceux qui demandent quel mérite on peut trouver aux vertus, stériles pour la société, des pieux solitaires. Ce n’est que dans les deux dernières strophes que vous trouverez, je l’espère, madame, quelques-unes de vos pensées et de vos images, quoique moins vives; je transcris aussi les deux premiòres, pour l’intelligence de l’ensemble».
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