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il primo getto 337

     Dans vos splendeurs la cité vous ignore;
     Le voyageur ne parle pas de vous.
     Mais Dieu vous voit; votre beauté l’adore,
     Et vous plaisez è son regard jaloux.
     Il est ainsi des âmes inconnues,
     Dont les vertus fleurissent en secret;
     Tout le parfum de ces urnes élues
     Se perd en Dieu comme un encens discret:
     Leur sacrifice est offert en silence;
     Leur dévouement découle calme et fort,
     Leur héroïsme attend sa récompense
     Du saint repos que leur promet la mort.
     Souffrir l’affront sans qu’aucun bras nous venge,
     Subir la faim avec sérénité,
     Être martyr sans espoir de louange,
     Et s’ignorer dans sa sublimité!
     Ames du pauvre, incessantes offrandes
     Versant en Dieu vos naïves douceurs,
     C’est là, c’est là ce qui vous fait si grandes,
     Vous que le Christ doit élire pour soeurs!

Qualche giorno più tardi, il 2 febbraio, la sig.ª Colet pubblicò nella Perseveranza una sua ode al Manzoni; in cui erano queste strofe (cfr. ScheriLLo, Visconti Venosta minore, nella «Lettura» del maggio 1915, p. 405):

Italie, ô terre immortelle!
     Voilà ce qui te rend si belle
     Aux yeux du penseur attendri.
     Domptant tout conflit qui ravage,
     Des fers brisés de l’esclavage,
     Tu sors calme, lo corps meurtri.

Mais l’âme altière et décidée
     A faire triompher l’idée
     D’où naquit le monde romain;
     Toutes filles do mêmo race,
     Soeurs par le force et par la grâce,
     Tes cités se donnent la main.

Elles n’ont qu’un voeu: la patrie!
     Honteuses de la barbarie
     De leur vieille rivalité,
     Elles sentent que leur fortune
     N’est que dans la mère commune,
     Et leur grandeur dans l’unité.

Par un vieillard, par un poëte,
     Voix d’apôtre, âme de prophète,
     Co réveil d’un peuple est béni:
     Et la patriotique joie,
     Comme une auréole flamboie
     Au noble front de Manzoni.