Pagina:Scientia - Vol. X.djvu/389




ANALISI CRITICHE



E. BelotEssai de cosmogonie tourbillonnaire. Un vol., in-8, de XII-280 pages, avec 52 figures, GauthierVillars, éd., Paris, 1910.

L’époque actuelle est riche en idées nouvelles et en suggestions de systèmes. Mais la diversité des vues qui se dégagent de l’examen approfondi et critique des hypothèses et théories proposées par de auteurs plus ou moins éminents est telle qu’il est permis d’espérer qu’on arrivera bientôt, en ce qui concerne l’origine et le développement de notre système solaire et des systèmes stellaires en général, à une connaissance plus satisfaisante (pie celle que nous possédons actuellement. L’hypothèse nébulaire bien connue de Laplace, bien que proposée, par son auteur lui-même, à titre d’explication plus ou moins possible de quelques faits connus de son temps, a été pendant longtemps considérée par ses admirateurs comme une loi à peu près démontrée. 11 ne serait pourtant pas exagéré de dire que chaque découverte faite en Physique et en Astronomie a ôté à l’hypothèse de Laplace un peu de sa probabilité, malgré les modifications proposées par Paye et d’autres, dans le but de fournir l’explication de quelques-unes des difficultés. Mais le coup fatal a été porté à cette hypothèse en 3861 par Babinet, qui a montré, par son fameux «critérion», (pie les planètes ne peuvent pas être formées par des anneaux de matière détachés de la condensation primitive. La nébuleuse condensée devait en effet avoir une rotation trop lente, conformément au principe mécanique fondamental de la «conservation du moment angulaire»: il s’agit là d’un simple calcul arithmétique qui n’exige pas de connaissances mathématiques bien approfondies.