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288 | “scientia„ |
hypothèses les plus simples; il se peut qu’elles soient valables, il arrive qu’elles soient insuffisantes.
Je ne peux raconter tout au long comment les physiciens sont parvenus à ce concept mathématique de deux vecteurs de même espèce dont les composantes sont proportionelles. Ici encore c’est par des théories physiques qu’on à commencé; je rappellerai seulement la théorie des polarisations diélectrique et magnétique de Mossotti et de Poisson, le début de la théorie de la conductibilité de Fourrier (rayonnement particulaire), le mémoire si complexe d’Ohm.....
Peu à peu on s’est aperçu que sous des formes très différentes et très compliquées, se cachait le même concept mathématique. On a mis au rancart tout ce qui ne servait pas; on a conservé le résultat des expériences élaborées, c’est-à-dire une simple proposition abstraite. Les échafaudages ont disparu pour la joie de tous, à l’exception des physiciens encore nombreux qui sont navrés de la simplicité, parcequ’ils n’ont plus aucune excuse pour ne pas comprendre et qu’ils se savent incapables du moindre effort intellectuel.
Le concept mathématique n’est pas aussi évident dans le cas de deux vecteurs d’espèces différentes.
Imaginons un liquide incompressible qui sort à travers un cerceau, et posons que ce cerceau lui-même est formé d’un contour rigide, sur lequel sont enfilées des boules creusées d’un trou suivant un diamètre. Le liquide frottant sur les boules les fait tourner. D’une part, le flux du liquide s’exprime par un vecteur polaire défini dans tout l’espace; d’autre part la rotation des boules s’exprime par un vecteur axial.
Supposons au contraire que le liquide soit animé d’un mouvement tourbillonnaire s’exprimant en chaque point de l’espace par un vecteur axial. Il entraîne maintenant les boules le long du circuit rigide sur lequel elles sont enfilées: ce mouvement translatoire s’exprime par un vecteur polaire.
Les curls sont les procédés mathématiques qui traduisent la relation entre le flux (polaire ou axial) à travers un contour, et le travail d’un autre vecteur (axial ou polaire) le long de ce contour. Nous ne pouvons insister sur leur expresión et les conditions que doit satisfaire le flux de l’un des vecteurs pour que le concept soit applicable.
Une fois le concept élaboré, on fut tout surpris de constater que l’électricité dynamique tient en entier dans deux curls,