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ou fausses; il est antiseientifique d’en faire usage come si elles constituaient des faits indiscutables.

Le Professeur Poulton trouve également nécessaire de combattre les idées nouvelles associées aux noms de Mendel et de De Vries, et qui sont défendues surtout en Angleterre par l’école de Cambridge sous la direction de Bateson. Il consacre une introduction de cinquante pages à la réfutation de ces hérésies. Il marque quelques points contre ses adversaires, qui en vérité prêtent eux-mêmes le flanc par suite de l’exagération injustifiée qu’ils ont donnée à la part de vérité qu’ils possèdent.

Passant ensuite à un examen plus détaillé des Essais, nous devrons appeller plus spécialement l’attention sur ceux qui traitent d’une matière dans laquelle Poulton est une autorité reconnue, la coloration protectrice et le mimétisme. Qu’on s’écarte tant que l’on veut de l’auteur dans l’interprétation des faits, on ne doit pas lui en être moins reconnaissant de la façon intéressante dont il a réuni une grande quantité de données soigneusement récoltées. Joints au livre bien connu du même auteur sur «Les couleurs des animaux», ces essais constituent un sommaire très utile et très important des preuves qui induisent beaucoup de gens à une interprétation darwinienne des couleurs.

Poulton réunit tous les phénomènes de «coloration significative» sous un schème simple dont les divisions principales s’intitulent: I. A. Coloration cryptique (Ressemblance protectrice et agressive) I. B. Ressemblance pseudosémantique (Mimétisme protecteur et agressif). II. Sémantique (Coloration servant à la défense et marques de reconnaissance). III. Couleurs épigamiques ou parures nuptiales. Telle était la classification proposée en 1890. Actuellement il ferait entrer la plupart des cas de mimétisme (c’est-à-dire de ressemblance entre deux espèces) dans le chapitre des couleurs défensives. En d’autres termes il en est arrivé à croire plus à la théorie du mimétisme de Müller qu’à celle de Bates. Ce changement d’opinion prouve tout au moins que la théorie de Bates s’est montrée bien difficile à soutenir. La théorie de Müller ne me parait pas être en bien meilleure posture; extrêmement ingénieuse et probable elle manque de preuves concrètes.

Mais nous mentionnons cette classification pour faire bien voir quelle attitude adopte Poulton quand il soutient que ces couleurs se sont développées par le jeu de la sélection naturelle. En fait de preuve concrète en faveur de l’interprétation darwinienne, il nous en donne peu ou point. Il soutient cependant que tous les faits peuvent se comprendre et s’expliquer dans la théorie de la sélection et qu’aucune autre théorie ne peut les contenir tous. La «théorie des causes extérieures» est impuis-

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