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160 origine del sistema planetario eliocentrico

ce n’était pas d’une rotation qu’il s’agissait: il fallait que le mouvement attribué à la terre à cette intention fút un mouvement de translation sur la circonférence d’un cercle, et que, pour les habitants de la terre, mise ainsi en mouvement, l’anomalie solaire apparente fút l’effet d’une parallaxe, non pas diurne, mais annuelle, et dépendant du rayon d’une orbite qu’on supposait parcourue par la terre en un an. Cette hypothèse aceessoire pouvait s’adapter, soit à l’hypothèse principale d’Héraclide, qui donnait à la Terre une rotation diurne, soit aux hypothèses qui, pour expliquer la succession des jours et des nuits, donnaient au ciel entier un mouvement diurne antour de la terre immobile. Avec ou sans rotation diurne, la terre pouvait être supposée accomplir, sur la circouférence d’une petite orbite tracée autour du centre du monde, une revolution annuelle, avec une vitesse uniforme d’orient en occident, tandis que le soleil accomplissait, d’occident en orient, sa révolution annuelle uniforme autour de ce mème centre dans une grande orbite enveloppant celle de la terre. Dans cette hypothèse, qui est la seule à la quelle puissent s’appliquer les expressions employées dans la phrase d’Héraclide, que devait-il arriver? Pendant que la revolution annuelle, circulaire et uniforme du soleil, d’occident en orient, produisait le phénomène du mouvement moyen de cet astre, la révolution annuelle, circulaire et uniforme de la terre autour de sa petite orbite, concentrique à celle du soleil, devait produire, pour les habitants de la terre, le phénomène de la variation de vitesse de ce mème astre; car, par un effet de parallaxe facile à concevoir, cette révolution de la terre devait produire, pour ses habitants, pendant une demi-révolution une accélération apparente du mouvement du soleil d’occident en orient, et pendant l’autre demi-révolution un ralentissement apparent de ce mème mouvement, supposé uniforme. Ainsi, pourvu que le rapport entre les rayons des orbites concentriques du soleil et de la terre fut convenableiment établi, et que les époques des passages de la terre au périhélie et à l’aphélie de sa petite orbite fussent placées aux saisons convenables, cette hypothèse pouvait fournir une représentation passable des phénomènes particuliers qu’elle était destinée à expliquer isolément; c’est-à-dire que, suivant l’expression d’Héraclide, l’anomalie du soleil était sauvée