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64 e. a. stückelberg

le sens des deux dernières lettres I S. Ne formant pas le commencement d’un mot latin qui entrerait dans les titres princiers d’un roi ostrogoth ou empereur du bas-empire, je crois pouvoir en déduire les sigles de deux mots. Plusieurs hypothèses peuvent se présenter pour l’interprétation de ces deux lettres; je vais les reproduire ici, éspérant, au cas même où mon opinion ne serait pas admise, qu’elles serviront néanmoins à indiquer la voie à suivre pour arriver à une lecture sûre.

a) PRINC · I · S = princeps juventutis senatus. Cette combinaison offre peu de vraisemblance; on ne doit cependant pas oublier que Julien l’Apostat, étant empereur, portait le titre de princeps juventutis (voir Dessau Inscriptiones n. 751). «Princeps juvante salvatore correspondrait à l’expression «juvante deo „ ou " domino „ de Cassiodore et au sens de " dei gratia „ des monnaies médiévales. " Princeps inclyta stirpe „ pourrait se dire par analogie avec l’expression " divina stirpe „ qui se trouve sous Valentinien III (1. c., n. 779). " Princeps, imperator salutatus „: pour le titre imperator il est bon de rappeler que Théodoric s’appelle Dominus noster et Augustus, et qu’il parie dans beaucoup de ses lettres de l’"imperium nostrum„ comme il parle de l’empire de ses prédécesseurs romains, ce qui permet de supposer qu’il n’aurait pas dédaigné d’être salué empereur: i(mperator) s(alutatus). En remontant au temps de la république on pourrait nommer à l’appui de cette thèse les deniers de Sexte Pompée portant la légende: SEX · MAGNVS IMP. SAL · (Cohen Ia, p. 4, n. 14, n. 13 et n. 15).

b) I · " justus „ (voir Cassiodore ed. Mommsen Mon. Germ. hist. XII, p. 60, 29); " illustrissimus „; illustris est le titres des hauts fonctionnaires sous Théodoric, jusqu’aux consuls, préfets du prétoire, préfets de la ville et patriciens. " Indulgentissimus „ est un titre dont se servent beaucoup d’empereurs du