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une monnaie de monaco 231

trouvons plus tard sur les monnaies frappées en 1650 à Monaco.

La signification du phénix nous échappe. Peut être n’y faut il voir qu’une imitation, voulue de l’aigle impériale?

La juxtaposition des armes de Monaco et de Lando nous indique quo cotte pièce date de la minorité d’Honoré II, durant laquelle celui-ci était place sous la tutelle ombrageuse de son oncle maternel Frédéric Lando, prince de Valdetare.

C’est en 1613 qu’ Honore II, a la suggestion probablement de son tuteur, prince du Saint Empire, prit pour la première fois le titre de prince au lieu de celui de seigneur de Monaco. Cette qualification, que nous avons déjà remarquée sur l’écu-soleil de Lucien, pourrait être un indice de fabrication dans un atelier de l’empire. A partir de 1619, date de son mariage avec Hippolyte Trivulce, ce sont les armes de Trivulce qui prennent, sur son écu, la place de celles de sa famille maternelle. La pièce a donc du être battue entre 1613 et 1619. Où l’a-t-elle été? A Milan, où Honore li résidait a cette époque? ou a Compiano, dans l’atelier de son oncle et tuteur? M. Pigorini, dans son intéressante monographie de cet atelier, ne nous fournit aucune lumière à ce sujet.

Un autre monnaie du Cabinet de Marseille, dont nous devons également, la communication à l’obligeance de M. Laugier, nous donne un terme de comparaison, qui nous ferait pencher en faveur de cette dernière hypothèse. C’est une pièce de 15 soldi également en argent, du module de 30 millimètres et du poids de grammes 6,60.

L’avers représente le buste cuirassé a droite du prince de Valdetare, tenant de la main gauche le pommeau de son épée ou un bâton de commandement. Le sommet de la tète entre dans la légende