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Les derniers expériences de Yves Delage ont mis hors de doute l’action spécifique des substances chimiques qui entrent dans la composition des solutions parthénogénisantes. En comparant le pourcentage des œufs qui se segmentent et de ceux qui restent indivis, tandis qu’il fait varier la composition de la solution, il a établi quelques faits dignes d’être pris en consideration.

Certaines substances, ajoutées en quantité insuffisante pour faire varier sensiblement la pression osmotique de la solution, augmentent dans des proportions notables le pourcentage des réussites: tels sont en particulier le sulfite de soude et le chlorure de Nickel. Les chlorures des autres métaux de la même série présentent des propriétés adjuvantes très différentes: l’action du Fer est nulle, celle des Manganèse faible, celle du Cobalt peu inférieure à celle du Nickel. On peut penser à une action catalysante, le sel métallique servant de véhicule à quelque substance qu’il emprunte d’un côté et cède de l’autre, tandis qu’il se rétrouve identique à lui-même après cette double opération.

D’autre part, les œufs, en apparence identiques, non seulement d’une même espèce, mais d’un même individu et aussi d’un même ovaire sont impressionnés diversement par un même réactif: soumis à des traitement identiques, les uns se développent, les autres non. Certaines expériences autorisent même à parler d’œufs sensibles au sulfite de soude, au Manganèse, au Cobalt ou au Nickel. Sous ces différences, qui compliquent singulièrement les expériences et obscurcissent leur interprétation, se cachent sans doute des phénomènes simples qui n’ont pas encore été démêlés.

Parmi les explications entrevues, il en est une ou plutôt une catégorie, qui fait appel aux charges électriques des ions et aux propriétés des solutions colloïdales. Elle est à peine ébauchée, mais paraît très suggestive et c’est par quelques indications sur ce sujet que nous terminerons ce trop long exposé.


    en sorte que les résultats sont notablement améliorés quand on le chasse complètement. Chez les Oursins je n’ai pas obtenu de résultats aussi probants, mais j’ai, par mon nouveau procédé au tannin et à l’ammoniaque en solution isotonique à l’eau de mer, obtenu des blastules nageantes après avoir extrait l’oxygène du réactif par la vide, aussi bien que possible et sans doute à peu près complètement.