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88 | rivista di scienza |
D’après Loeb, en 1899, le spermatozoïde déterminerait la fécondation en introduisant dans l’œuf certains ions qui n’y existaient pas ou qui s’y trouvaient à une concentration insuffisante; les solutions hypertoniques riches en K ou Mg, au moyen desquelles il déterminait alors la parthénogénèse, agiraient de le même manière. Mais il n’a jamais été démontré que les ions de la solution pénètrent dans l’œuf. D’autre part, Yves et Marcel Delage ont montré, par des dosages, que Mg, qui ajouté à l’eau de mer détermine la parthénogenèse, est moins abondant dans le spermatozoïde que dans l’œuf vierge. C’est ici le lieu de rappeler qu’on n’est nullement fondé à croire que les solutions déterminent le résultat par le même moyen que le spermatozoïde. Dans le même ordre d’idées, Loeb a invoqué aussi la dilution, dans ses solutions, de certains ions peut être inhibiteurs (Na, Ca). Mais plus tard il a pu constater que, dans la plupart des cas, on peut choisir Na pour rendre la solution hypertonique.
L’année suivante, Bataillon émit l’idée, depuis reprise par Loeb, que l’œuf est on équilibre osmotique avec l’eau de mer, et qu’en rendant celle-ci hypertonique par l’addition de certains sels, on provoque une déshydratation de l’œuf, qui serait le facteur essentiel de la parthénogénèse. Yves Delage a fait remarquer (en 1900, Congrès de Berlin) que le spermatozoïde produit une déshydratation de l’œuf qu’il féconde. On voit en effet le pronucleus mâle, très petit et formé de nucléines condensées, se gonfler, dans son voyage à travers le cytoplasme, à la rencontre du pronucleus femelle, jusqu’à devenir aussi gros que celui-ci. Ce gonflement ne peut être dû qu’à une absorption d’eau et cette eau ne peut être empruntée qu’au cytoplasme. Loeb, abandonnant sa théorie précédente explique la parthénogénèse par une déshydratation et une action spécifique des ions. Cette action spécifique n’est pas définie et la question de savoir si elle implique ou non une pénétration dans l’œuf des ions actifs de la solution est laissée de côté.
En 1901, Loeb renonce à l’idée d’action spécifique pour rapporter au phénomène osmotique la totalité du résultat: il a cru constater, en effet, que toutes les solutions de même pression osmotique (à la condition de ne pas contenir de substances nocives) sont équivalentes. Il renonce de même à invoquer la suppression de l’action d’ions inhibiteurs, en con-