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Cela permet de se faire une idée bien objective de la valence et de reconnaître l’égalité de charge de tous les ions, a un coefficient près, qui est celui de la valence.

Ainsi, parlant de la valeur des charges, on peut dire que NaCl étant neutre, .

De même, KCl étant neutre, .

Donc , et ainsi de même, de proche en proche pour tous les cations et anions monovalents.

D’autre part, dans CaCl2, Ca devant saturer doit avoir une charge deux charges , ce qu’on exprime en écrivant . De même on a, dans AzO4H2, et , dans PO4NaH2, , et , etc.

Le charge de l’ion monovalent est considérée comme étant l’unité électrique la plus petite qui puisse exister, l’électron.

En résumé, on peut dire que toutes les charges sont égales et que les ions portent un nombre de charges égal à leur valence.

Puisque les ions seuls et non les molécules conduisant le courant, la condutivité électrique dépend, non comme , , et du nombre total des particules libres (molécules + ions), mais du nombre des ions seulement, en sorte qu’elle mesure directement l’ionisation, la dissociation. Suivant la conception d’Arrhenius, est proportionnel au nombre des ions.

On mesure la conductivité en prenant l’inverse de la résistance exprimée en Ohms, soit au moyen d’un pont de Wheastone qui permet de comparer la résistance de la solution à une résistance connue, soit en notant directement (dans une expérience instantanée ou en renversant fréquemment les poles pour éviter l’électrolyse et la polarisation) la force électromotrice au moyen d’un Voltmètre et l’intensité au moyen d’un Ampère-mètre et en appliquant la loi d’Ohm . C’est le premier procédé qu’on emploie le plus souvent.

On est convenu de prendre pour mesure de la conductivité d’une solution la conductivité d’un cylindre de cette solution ayant pour hauteur 1cm et pour bases 1cm2. Cette conductivité dépend du nombre d’ions contenu dans ce cylindre de 1cm3. Elle est donc fonction du degré de dissociation mai ne donne pas d’indications immédiates sur ce degré. Si, en effet, l’on dilue une solution, sa dissociation augmente mais moins vite que son volume, en sorte que 1cm3 contient moins d’ions et que sa conductivité diminue. Dans ce cas, la conductivité et la dissociation varient donc en sens inverse. Pour tirer de l’expression de la conductivité des indications simples et immédiates sur la dissociation, il faut lui donner une autre forme où il soit tenu compte de la totalité des ions que contient la solution. Un calcul bien simple en donne le moyen.