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72 | rivista di scienza |
effets produits sont toujours supérieurs à ce qu’indique la théorie et les lois ci-dessus ne s’appliquent qu’avec une correction dont il faut indiquer la valeur et expliquer la cause.
Si l’on prend deux solutions normales, l’une de sucre (342 gr. par litre), l’autre de NaCl (58 gr. 5):
tandis que, | pour | la | 1ère | pour | la | 2è | ||
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Cela nous amène immédiatement à la conception des ions. Puisque nous avons vu que la force avec laquelle l’eau est retenue dans la solution ou attirée vers elle dépend uniquement du nombre des molécules, si ces solutions acides, basiques ou salines retiennent ou attirent l’eau plus qu’elles ne devraient d’après le nombre apparent de leurs molécules, c’est qu’elles contiennent plus de molécules qu’elles ne paraissent en contenir, et pour qu’il en soit ainsi, il n’y a qu’une possibilité, c’est que les molécules dissoutes soient dissociées: NaCl en Na et Cl, AzO3H en AzO3 et H, KOH en K et OH. Les éléments de cette disociation sont les ions. Ce n’est pas par cette voie qu’on est arrivé à la conception des ions, mais, au point de vue didactique, il semble avantageux et plus clair de présenter la chose ainsi. Disons par anticipation qu’on distingue sous les noms de anions et de cations les deux sortes d’ions fournis par la dissociation des molécules. Nous verrons plus loin leurs caractères différentiels.
Dans l’exemple numérique donné ci-dessus, on remarquera que les valeurs de , , , sont dans un même rapport avec celles de , , , et : elles sont égales à ces dernières multipliées par le coefficient 1,7. Ce n’est pas une circonstance fortuite. Il en est toujours ainsi. Si pour une solution donnée, acide, basique ou saline, par rapport une solution de sucre ou d’urée de même concentration moléculaire, on aura de même , et . Ce facteur par lequel il faut multiplier , , , ou pour avoir , , , au , se nomme le coefficient d’ionisation; on le désigne par la lettre et l’on a , , , . Nous apprendrons à le déterminer, mais nous voyons dès mentenant qu’après l’avoir déterminé pour l’une quelconque des valeurs tonomètrique, ébullioscopique, cryoscopique ou osmométrique, il sera valable pour les trois autres.
D’après cela, la signification du facteur est facile à comprendre. C’est le nombre par lequel il faut multiplier le nombre des molécules dissoutes pour avoir le nombre total des particules en solution: molécules restées entières plus particules (ou ions) provenant de la fragmentation de celles qui se sont dissociées