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D’après Treadwell, chez Podarke, la larve prototroche serait une différenciation directe de l’œuf sans multiplication cellulaire. Ce fait aurait une portée considérables par ses conséquences relativement à la signification de la pluricellularité des Métazoaires. Y. Delage avait eu, antérieurement, la même idée en ce qui concerne les larves mérogoniques de Lanice. En tout cas, il n’est pas général chez les Annélides, car Bullot a constaté chez une autre Polychète, Ophelia, une segmentation normale.

Loeb s’est donné beaucoup de peine pour faire apparaître une membrane vitelline avant la segmentation, comme dans la fécondation normale. Il y a réussi par des applications très courtes d’acides organiques (butyrique, valérianique). J’ai pu répéter ses expériences, mais je n’ai pu obtenir la membrane que rarement, et les œufs n’ont jamais évolué. Il ne semble pas que le résultat final ait beaucoup dépassé, même entre les mains de Loeb, celui que donnent les procédés ordinaires. D’autre part, une membrane se forme parfaitement sans l’emploi de ces précautions qui semblent constituer une complication superflue.

4° - Agents de la parthénogénèse. — Ils ont été indiqués sans ordre dans le précédent paragraphe à propos des animaux dont ils ont déterminé le développement. Je les grouperai ici par catégories.

a) Mécaniques. - Brossage. Procédé ancien appliqué par Tichomirov chez les Insectes. Secouage. D’après Matthews, suffirait pour déterminer la parthénogénèse chez quelques œufs d’Astéries; mais un secouage aussi léger que celui exercé par l’auteur se produit dans la nature par l’action du courant et des vagues, en sorte que ces cas se distinguent à peine de la parthénogénèse naturelle. Celle-ci existe chez les Astéries mais n’aboutit jamais bien loin. Y. Delage a trouvé dans le secouage un adjuvant de maigre valeur dans le traitement des œufs d’Oursins par CO2.
b) Physiques. - Chaleur. Un traitement de courte durée par une température élevée (22° à 30°) s’est montré, entre les mains de Bataillon et de Y. Delage, un bon adjuvant dans certains cas (Rana, Oursins). Chez Asterias il peut même dé terminer à lui seul la parthénogénèse. Lorsque la segmentation est commencée existe un optimum, variant pour les Oursins entre des limites très étroites (17° à 20°).