Questa pagina è stata trascritta e formattata, ma deve essere riletta. |
analisi critiche e rassegne | 373 |
philosophie pour la philosophie, le bavardage, qui doit plus l’imagination de mauvais aloi qu’à la raison pure. S’il admet la philosophie pour la science, et par la science, il admet même plutôt la chose que le mot. Celui-ci l’ennuie. Au tond il croit qu’il est du devoir et du droit du savant d’analyser avec soin ses méthodes et les résultats qu’il obtient, la marche générait de sa pensée, l’histoire de celle des autres. Ce faisant à l’occasion de la mathématique, de la mécanique ou de la physique, il n’ira pas jusqu’à soutenir qu’il fait encore de la mathématique, de la mécanique, ou de la physique; — encore qu’il en ait bien envie, tant l’histoire et la psychologie des méthodes de chaque science, l’enchaînement de leurs découvertes lui paraissent ne faire qu’un avec la science elle-même. Mais au moins reste-t-il persuadé qu’il continue son œuvre scientifique, dans d’autres sciences, pour lui aussi positives, et de disciplines ajssi rigoureuses: la phychologie, la méthodologie, l’histoire des sciences. Et il n’y a pas la moindre illusion dans son cas; seulement la conscience que le bon ouvrier a de son travail.
Le livre qu’il vient de publier et qui a, en un an, nécessite une seconde édition: «La connaissance et l’erreur, esquisse d’une psychologie de la recherche scientifique», peut être considère comme la condensation de toutes ses réflexions sur les sciences, leur histoire, et leur méthode. Il est la synthèse de ses travaux, antérieurs. Et s’il déplait à Mach que nous disions qu’il y a donné sa philosophie des sciences, disons qu’il y a esquissé une science de la science, un des premier travaux d’épistémologie positive que nous ayons, ou plutôt de méthodologie positive, puisque le premier mot a été, indûment et d’une façon bien gênante, accaparé par la métaphysique.
L’idée maîtresse de l’ouvrage peut, ce semble, être sommairement définie de la façon suivante: établir une théorie de lascience, et de la connaissance, car, — pour Mach les deux mots ont pareilles extension et compréhension — à l’aide d’une psychologie scientifique de nos fonctions intellectuelles. Cette psychologie scientifique a d’abord pour contenu tous les renseignement de la psychologie expérimentale contemporaine, librement et très heureusement interprétés dans un raccourci fort original. Mais ce qui augmente encore l’originalité de la position de Mach c’est qu’il enrichit la matière de cette psychologie de toute l’histoire des sciences. Cette histoire lui fournit les faits d’observation et, on peut dire, les expériences toutes réalisées, a l’aide desquels il confirme ou établit ses propositions psychologiques; son travail nous amène par une induction scientifique précise à la détermination et à l’explication des méthodes, ainsi que des principaux concepts, scientifiques.