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328 | rivista di scienza |
En troisième lieu, l’histoire — en tant qu’elle s’occupe du présent — nous renseigne sur les problèmes pratiques que nous avons à résoudre: elle en détermine les données d’une manière plus complète et plus précise.
Tels sont les trois grands services que nous rend l’étude historique. Considérant ces services, on se persuadera aisément que pour l’économique en particulier l’étude historique a une importance extrême. L’histoire économique nous présente des laits très divers, et dont beaucoup nous touchent de très près: elle offre donc un intérêt de curiosité. Cette histoire aidera beaucoup a la constitution de la science économique: les faits économiques complexes qu’elle rassemble — faits qui à cause de leur complexité même sont destinés à demeurer singuliers — serviront de base pour des inductions, et permettront de contrôler des déductions auxquelles on aura procédé. Enfin — et peut-être est-ce ici la première des utilités qu’elle a — l’histoire économique nous documentera sur ces problèmes pratiques dont la préoccupation est la justification principale de toute recherche, même théorique.
L’histoire économique a donc une importance très grande. Mais si l’on néglige cet intérêt de curiosité qu’on y peut trouver, et qui est certainement quelque chose de secondaire, si l’on se place exclusivement au point de vue scientifique, elle a de l’importance parce qu’elle aide à la constitution d’une part, a l’application de l’autre de la science économique; elle n’a pas d’importance par elle-même. Et c’est ce que les économistes autrichiens ont bien vu.
2. L’école inductive. — Il n’y a pas eu jusqu’ici d’école, dans l’économique, que l’on ait appelé ainsi; il n’y a même pas eu à vrai dire d’école qui mérite cette appellation. Mais parmi les membres de l’école dite historique il en est que l’on peut regarder comme des inductivistes — s’il est permis de risquer ce mot — . Ceux des membres de l’école historique qui n’ont point prétendu enfermer les économistes dans une tâche d’historiens, qui ne se sont point confinés dans une telle tâche, n’ont guere admis, et surtout n’ont guère pratiqué, comme moyen de déterminer des lois, que l’induction; pour être plus précis, ils n’ont guère pratiqué que cette induction qui se base sur l’observation des faits complexes — des statistiques notamment — . Que faut-il penser de cette méthode?
L’induction, dans certaines sciences, est un moyen d’inves-