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de leur charge: ils se portent tous ensemble vers le même pôle, vers l’anode si les négatifs sont en excès, vers la catode dans le cas contraire. Un tel mélange peut donc être électriquement neutre et devenir positif ou négatif à la suite de faibles variations dans la proportions des colloïdes constituants. Il y a là une nouvelle condition d’instabilité. On conçoit aisément qu’une cellule au repos puisse avoir un noyau positif par sa chromatine et un cytoplasme neutre, en sorte qu’elle est unipolaire. Une faible variation dans les constituants du cytoplasme peut rendre ce dernier électropositif et établir la bipolarité, condition de la division.

J’ai fait remarquer, il y a bien longtemps, que, à la base de toute division indirecte, se trouvent des phénomènes essentiels de division directe: c’est par division directe que le centrosome se scinde et que le spireme ou les chromosomes subissent la division longitudinale. Une intéressante suggestion de Perrin jette une certaine lumière sur ces phénomènes obscurs. Imaginons une particule extrêmement petite qui grossit peu à peu dans un milieu nutritif. Tant qu’elle n’a pas atteint une taille suffisante, elle ne peut recevoir aucune charge, la charge minima de l’électron correspondant, en raison de la densité électrique moyenne, à une surface donnée. Après avoir reçu cette charge, la particule continue à grandir et il arrive un moment où elle reçoit 2 électrons: ceux-ci étant de même signe se repoussent et déterminent la scission de la particule en deux autres, qui recommencent à grandir jusqu’à ce que le phénomène se reproduise. Ainsi peut s’expliquer la multiplication des granules sous une taille minima tant que n’intervient aucun phénomène de coagulation partielle.

Ce raisonnement peut s’appliquer aux microsomes constitutifs des chromosomes ou du spirème et au centrosome. Ainsi s’expliquerait la division, à un moment donné, du centrosome en deux autres qui se repoussent, et la division longitudinale des chromosomes dont les deux moitiés s’écartent vers le pôles sons la double influence de leur répulsion et de l’attraction des centrosomes, dont les charges sont de signe contraire à la leur.

La condition essentielle de la division cellulaire est donc une bipolarité reposant sur les charges de signe contraire du centrosome et de la masse chromatique.