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la parthénogénèse expérimentale etc. 103

centrosomes, la formation des asters, puis, au moment du retour à l’état de repos, la reconstitution du spirème et celle du réseau achromatique. Il est à croire d’ailleurs que ces solutions et coagulations, partielles et alternatives, ne sont pas dues à des variations indépendantes de leurs facteurs, mais constituent un système lié par des relations intrinsèques telle que le déclanchement du phénomène initial suffit à déterminer l’évolution complète.

Dans un travail très suggestif sur L’interprétation bipolaire de la division karyocinétique (Ann. Museum Buenos Aires, XIII, 259-276, 1906), A. Gallardo a montré quel parti on pourrait tirer de la notion de la charge des particules chromatiques pour l’interprétation de la division cellulaire. Dans les nombreux essais faits antérieurement dans cette voie, on avait attribué des charges aux centrosomes, ou considéré ces derniers comme centres de forces d’une autre nature, comme la diffusion (Leduc), ce qui est naturellement suggéré par la distribution des lignes de force représentées par les radiations qui en émanent, mais on n’avait pas songé à attribuer une charge de signe au contraire aux chromosomes et aux centrosomes. En ce faisant, Gallardo a considérablement éclairci la question et expliqué le spectre karyocinétique dans ses moindres particularités. Les chromosomes, en tant que formés de granules acidophiles et conformément aux observations de Lillie, seraient électro-négatifs, les centrosomes, en tant que partie intégrante du cytoplasme seraient, contrairement à la conception de Lillie, électro positifs, et dès lors il devient tout naturel qu’ils se repoussent et attirent les chromosomes, suivant des lignes de force dont les filaments du fuseau sont la représentation plus ou moins grossièrement matérialisée par l’orientation des particules les plus conductrices du cytoplasme interposé. Les lignes équipotentielles, normales aux lignes de force, se montrent, dans ces conditions, nettement parallèles au contour des coupes optiques de la cellule aux diverses phases de la division. La forme en bisscuit, bien connue, trouve une explication particulière dans l’augmentation de tension superficielle à l’équateur de la cellule, corrélative d’une chute du potentiel dans cette région, par suite du recul des deux demi noyaux vers les pôles.

Dans un mélange de colloïdes de signe différent, les granules ne se comportent pas individuellement selon le signe