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la parthénogénèse expérimentale etc. | 101 |
coup plus fortes (10 ou 15 % et plus). Ces derniers sont tous des colloïdes fournis par des êtres vivants (gommes, peptones, albumines); ce sont donc ceux qui interressent le plus le biologiste. Ils présentent la particularité d’ètre formés de granules relativement très gros et probablement très riches en eau: il en est ainsi, en effet, de leur coagulum, qui se déssèche et se réimbibe facilement, et il est permis de penser que cette propriété appartient à leurs granules mêmes, d’où le nom de colloïdes hydrophiles que Perrin propose pour le désigner.
Cette haute teneur en eau rend compte de leur stabilité, car, si la solution électrolytique précipitante les pénètre, elle diminue l’hétérogénéité du système formé par les granules et le solvant.
Le mélange d’un colloïde stable, même en quantité très faible, à un colloïde instable stabilise ce dernier, mais l’inverse n’est pas vrai.
Ces colloïdes stables forment, à beaucoup d’égards, une famille très distincte des autres colloïdes, par la grosseur de leurs granules, leur forte teneur en eau, leur stabilité, leur origine organique, le fait que leur coagulum est toujours redissoluble dans un excès de solvant; ils ont pour la biologiste un intérêt tout particulier car ce sont eux, très probablement, qui forment le protoplasma.
Applications aux cellules et à la parthénogénèse. — Il y a longtemps que Altmann a observé, au microscope ordinaire, avec de forts grossissements et des colorants appropriés, que le cytoplasme était formé de myriades de granules (c’est le nom même qu’il leur donnait) nageant dans un liquide intergranulaire. N’y a-t-il pas dans ce fait, joint à celui que l’albumine et nombre de produits du protoplasma vivant sont des substances colloïdes, une raison suffisante d’admettre que le protoplasme des cellules est un système colloïdal? Bien avant Altmann, H. Fol avait émis l’idée que le protoplasme était formé de particules portant des charges électriques: la chose est à peu près démontrée aujourd’hui. En effet, plus récemment, (1903) Lillie a montré que les particules formées principalement de chromatine, c’est-à-dire riches en acide nucléique (spermatozoïdes, leucocytes à gros noyau) se portent vers l’anode et sont par conséquent négatives, tandis que le cytoplasme,