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340 | rivista di scienza |
zione, quale si trova in ogni mente formata, opera una scelta, costruendo la rappresentazione di uno spazio psicologicamente definito».
La Gnoséologie de M. Enriques débute par une critique de la notion de fait. Elle poursuit en étudiant la portée et les limites de la Logique (pure et appliquée), les principes de la Géométrie, et enfin les principes de la Mécanique, considérée en elle-même et dans ses applications à la Physique et aux sciences biologiques.
L’idée de fait est ingénieusement rapprochée par M. Enriques de la notion mathématique d’invariant (p. 100). Aux sensations qui nous sont données nous pouvons, par l’effet de notre volonté, faire correspondre des sensations nouvelles: si dans toutes les correspondances ainsi effectuées (réellement ou hypothétiquement) quelque chose reste invariable, ce quelque chose est le réel.
Entre le fait brut et le fait scientifique, il n’y a pas de différence de nature (p. 101); l’un est seulement plus conditionné que l’autre. De même la connaissance scientifique n’est qu’une connaissance vulgaire perfectionnée; toutefois elle élabore les données sensibles au moyen de l’abstration, qui lui permet de simplifier ces données et de les transformer en concepts (p. 124). La science comprend alors les quatre opérations suivantes: observation préliminaire, formation des concepts, déduction et vérification (p. 129).
Abordant les problèmes de la logique, M. Enriques distingue la logique pure de la logique appliquée; mais il nous prévient qu’il n’est pas dans son intention d’opposer les méthodes de ces deux logiques en regardant la première comme déductive et la seconde comme inductive: l’induction, en effet, intervient déjà dans la Logique pure; la Logique appliquée se réduit à une confrontation entre la Logique pure et la réalité.
La Logique pure peut être regardée comme une partie de la psychologie (p. 164). On en déterminera la portée et les règles en étudiant le processus de la pensée dans l’acquisition de la connaissance scientifique. (M. Enriques consacre une section de son chapitre III à une étude sur «l’Aspect physiologique de la Logique»).
La possibilité de la Logique formelle est d’ailleurs, en même temps, une conséquence du développement des Mathématiques. Ainsi la Géométrie a pu construire des théories abstraites (géométries à plusieurs dimensions, géométries non-euclidiennes, non archimédiennes) qui ont une existence analytique (en tant qu’édifices logiques), quoiqu’elles ne se rapportent à aucun objet réel (p. 165).
La Logique suppose donnés: 1° des objets; 2° des rapports