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a tirer de nombreuses conclusions intéressant aussi bien les cristaux solides que les liquides. M. Schenck au contraire s’est adonné à la détermination des constantes physiques, de sorte que les deux ouvrages se complètent de la façon la plus heureuse. Depuis plusieurs auteurs ont découvert et étudié de nouveaux corps dont les proprietés sont venues pleinement confirmes les deduction de M. Lehmann; parmi ces savants, il est juste de citer MM. F. M. Jaeger et D. Vorländer.

M. Lehmann distingue, dans l’exposé des propriétés, les cristaux mous des cristaux liquides. Les premiers présentent des formes propres, des formes cristallines, qui ne différent de celles des cristaux solides, qu’en ce que les faces et les arêtes sont courbes; les seconds, comme tous les liquides, n’ont pas de formes propres, et s’ils sont en suspension dans un autre liquide, ils affectent la forme de gouttes sphériques. Mais il n’y a pas de différences absolue entre ces deux groupes, puisque un même corps suivant le milieu ou s’effectue la cristallisation peut présenter on ne pas présenter de formes cristallines. Aussi distinguerons nous les corps cristallisés liquides, qui sont homogènes, mais dont on peut modifier la forme extérieure sans changer les propriétés, et les gouttes anisotropes, qui ne sont pas homogènes, possèdent une structure toute spéciale et que l’on doit distinguer des corps cristallisés aussi bien que des corps amorphes.


Corps cristallisés liquides.


Nous n’avons pas l’intention de décrire ici tous les corps cristallisés liquides que l’on a découverts; outre que cette description amènerait de nombreuses redites, nous ne pourrions avoir la prétention d’être complet, puisque tous les jours on obtient de nouveaux liquides jouissant des mêmes propriétés. Nous ne donnerons donc que les exemples les plus frappants, se prêtant à des conclusion intéressantes.

Les oléates alcalins sont généralement cristallisés; il suffit pour s’en convaincre d’écraser une parcelle de savon entre deux lamelles de verre ot de l’examiner au microscope polarisant, pour constater que la substance est nettement biréfringente. Mais ce n’est pas là le moyen à employer pour obtenir des résultats concluants. Si l’on dissoud de l’oléate d’ammoniaque dans l’alcool à chaud, et qu’on laisse refroidir,