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LA MÉCANIQUE CLASSIQUE 7

d’abord. On partait du concept d’un espace et d’un temps absolus; quoique l’on connût le mouvement de rotation de la terre auquel on rapportait la mesure du temps, on faisait abstraction de ce mouvement dans l’interprétation des expériences relatives à la chûte des graves. Il y a là une de ces approximations fréquentes dans l’histoire des sciences, où fort heureusement la petitesse des perturbations laisse un caractère simple à un phénomène complexe. Le développement de la Mécanique aurait été tout autre si la terre avait tourné beaucoup plus rapidement autour de sou axe, les expériences sur le plan incliné et sur le pendule se présentant alors avec une complication qui eût permis difficilement de formuler des principes simples. Il est bon de ne jamais perdre de vue le caractère accidentel du développement scientifique.

Il peut sembler au premier abord que la relation indiquée entre la force et l’accélération définit tout simplement la force, et on se demande alors quel intérêt elle présente. Elle ne sera en effet utile pour renseigner sur le mouvement d’un point et permettre de prédire ce mouvement, que si on connait la force autrement que par cette relation.

Un premier cas se présente, où on utilise l’identité admise entre les points de vue statique et dynamique. C’est celui où la force peut être mesurée directement et se trouve fonction de la position du point dans le champ; les trois équations constituent les équations différentielles du mouvement permettant, pour des conditions initiales données, de prédire celui-ci. Il peut arriver encore que la force ne puisse être mesurée statiquement d’une manière effective, mais que, pour certains mouvements particuliers du type de celui que l’on étudie, on trouve pour les composantes de la force des fonctions déterminées, en s’aidant de certaines observations. Ou pourra admettre qu’il en est ainsi pour tous les mouvements se produisant dans le champ, et on retombe alors sur le cas précédent. L’histoire de la gravitation universelle offre un exemple de cette circonstance, les mouvements particuliers étant ceux des planètes autour du soleil supposé fixe, et les observations étant résumées dans les lois de Kepler.

Bien d’autres cas pourraient être examinés, mais ceci suffit à mettre en évidence que l’équation fondamentale de la dynamique du point matériel, qui a trouvé son origine dans certaines expériences très particulières relatives à des