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de savoir: ils s’efforcent de perfectionner leur enseignement, se complaisent dans la perfection qu’ils ont atteinte et n’aiment pas à changer une matière qu’ils ont ouvrée à leur goût. De là une certaine résistance. Que l’enseignement ait toujours suivi et, parfois, d’assez loin, les transformations sociales, la remarque en a été faite il y a longtemps. Au reste, cet esprit conservateur a un rôle utile; il s’oppose aux expériences brouillonnes, singulièrement dangereuses dans les pays centralisés, où elles se feraient partout à la fois; il doit céder à des nécessités évidentes. Autrement, la pression des choses amènerait des réformes brutales, que des politiciens incompétents trouveraient. intérêt à réaliser.
Comment réduire et rendre possible le programme que j’ai essayé de tracer? Je crois qu’on peut y arriver en partant de la même définition de l’enseignement secondaire.
L’encombrement résulte surtout de ce que chaque matière d’enseignement devient une fin, au lieu d’être un moyen. Si l’on donne pour but à l’étude de l’histoire, des littératures et des arts l’intelligence de la société actuelle, la connaissance de l’homme, le développement de ses facultés esthétiques et morales, que de détails apparaissent comme inutiles, sur lesquels on s’arrête pour eux-mêmes, au lieu d’avancer, en regardant le but? Sans doute, ils sont indispensables pour une connaissance scientifique; mais, dans l’enseignement secondaire, il faut, le plus souvent, se contenter des résultats acquis: la méthode pour acquérir la vérité, la critique de cette vérité appartiennent à l’enseignement supérieur; j’accorde qu’il est bon de faire comprendre aux enfants la nécessité de l’une et de l’autre, et même d’en donner quelques exemples simples, pour éveiller, chez ceux qui en sont capables, le sens et le goût de la recherche scientifique.
Qu’on le veuille ou non, un peu plus tôt ou un peu plus tard, l’étude des langues anciennes disparaîtra presque complètement de l’enseignement secondaire. Les regrets, très justifiés, que cause cette disparition nécessaire, n’y feront rien; il est aussi inutile de s’y attarder qu’à l’enlaidissement des paysages par les chemins de fer, ou des rues par les trolleys. Il y a là, tout au plus, des sujets de conversation, comme la pluie ou le beau temps, qui ne changent ni l’une ni l’autre. Il est vain d’espérer, pour la survie des études classiques, dans le regain de faveur dont on dit qu’elles jouissent ici