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XI

Sonetto acrostico di Raimondo Montecuccoli a Leopoldo Guglielmo Arciduca d’Austria

Armar di forza e di virtute il petto
L’ingegno aver divin, forte la mano,
Giovar a tutti, a tutti esser umano
Restò solo a te sol dal cielo eletto.

Al sol mirare il tuo regale aspetto
Ne mostri ben d’esser eroe sovrano:
Le Muse e Marte accordi in modo strano,
E poeta ed eroe tu sei perfetto.

Omai lascia il cantar d’altrui il vanto,
Prendi la lira, e, giacché a te sol lice
Ora nelle tue glorie impiega il canto.

La sorte, chi di te fe’ più felice,
Duce da Marte e Palla amato tanto?
Onde del secol sei cigno e fenice.

XII Brano di relazione del nunzio veneto Nani

Le Conte de Montecuccoli, qui a le Commandement de l’armée contre la Suède, bien qu’il ne soit pas encore du Conseil Secret, est pourtant considérable par la qualité qu’il a de Gentilhome, et Cavallier dans la quelle sont bien conjointement unies le connoissance des belles lettres ou à vraj dire, les sciences, la civilité, et la valeur, mais il se trouve assurément dans un ciment, c’est à dire dans un Poste extrèmement hazardeux; car ayant affaire avec un Prince qui dépendant de soy tant seulemente avec des trouppes fortes et bien aguerries, très bien disciplinées, et politique au suprème, et eminent degré, et non obstant cela soldat, comme l’épée qu’il porte; et pour cela le jugemente que le monde fera de sa conduite: il faut considérer pourtant qu’il dépend encore de la fortune et des accidents qu’elle suggère.