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A L’ARMÉE


De l’expédition Francaise


Français! le terrein que vous foulez est encore marqué des traces de vos glorieux ancêtres: mais ceux là y portèrent la liberté, vous le servage.

En tuant la République Romaine, vous tuez votre République, et vous serez en mème temps des fratricides et des suicides.

Quelle honte! Vous n’avez eu qu’un sourire moqueur pour les malheurs de la Lombardie: vous n’avez pas daigné prononcer un mot d’encouragement pour le Piémont: votre presse vendue, lance des colomnies et des blasphèmes contre les efforts héroïques de la Hongrie: aujourd’hui avec une effronterie inouïe vous venez écraser la liberté Romaine.

Français! votre Gouvernement toujours en contradiction flagrante avec lui mème vous fait subir la plus grande des infamies, vous fait aller à la remorque du despotisme et de l’imposture, il fait. de vous l’arrière garde des Crôates et des Cosaques.

Êtes-vous des soldats? Eh bien choisssez un ennemi digne de votre courage: ne venez pas défier les forces naissantes d’un petit État; si vous voulez vous battre contre des armées républicaines, cessez d’abord d’être républicains vous mêmes, ou bien avouez que vous êtes les satellites de la tyrannie et de l’hypocrisie.

Français, déchirez le voile de votre politique et repondez.

Qui voulez vous ramener au pouvoir? Les prêtres, cette race obstinée qui couta tant de sang et tant de malheurs à la France. Relise: votre histoire et vous verrez quel beau cadeau vous nous préparez.

Sachez-le bien une fois pour toutes: chez nous les enfans aussi bien que le vieillards détestent la gouvernement des prêtes. Vous nous les rendez par force: vous nous mettez dans l’horrible position de devoir maudir la destinée qui nous fit naître sur ce sol. Nous sommes malheureux, parceque nous sommes le jouet des puissances; nous le sommes encore plus, parceque nous somme vilipendés et foulés aux pieds par la nation vers laquelle nos espérances et nos illusions se sont toujours dirigées.

Français, avant d’accomplir une oeuvre aussi exécrable, interrogez ce ciel d’azur qui est sur vous, ces tapis de fleurs