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18O divine Uranie! en ces moments funestes,
     Quel soin t’arrête encore sur les voutes célestes?
     Ton fils succombe... hélas! que t’importent les cieux?
     Viens de tes purs rayons consoler sa paupière;
               Viens rendre à la lumière
     L’ami, le confident, l’interprète des Dieux.



19C’est donc peu que le ciel de talents soit avare!
     La terre en est jalouse! et le sombre Ténare
     Poursuitnos Demi-dieux jusque sur leurs autels!
     Ah! si la mort détruit votre plus digne ouvrage,
               Dieux temoins de l’outrage,
     N’est-ce pas une erreur de vous croir immortels?



20Que vois-fe? ah! cette main si rapide et si sûre,
     Qui d’un trait enflammé sut peindre la Nature
     Se glace, et sent tomber son immortel pinceau!
     Et déjà sur ces yeux qui allumoit le génie,
               La fièvre, et l’insomnie
     Ont des pâles douleurs étendu le bandeau.