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488 osservazioni sulla morale cattolica


«Vous avez vécu impudique, vous mourrez tel; vous avez vecu ambitieux, vous mourrez sans que l’amour du monde et de ses vains honneurs meure dans votre coeur; vous avez vécu mollement, sans vice ni vertu, vous mourrez lachement et sans componction .... Je sais que tout le temps de la vie présente est un temps de salut et de propitiation; que nous pouvons toujours retourner à Dieu; qu’à quelque heure que le pécheur se convertisse au Seigneur, le Seigneur se convertit à lui; et que tandis que le serpent d’airain est élevé, il n’est point de plaie incurable: c’est une vérité de la foi; mais je sais aussi que chaque grâce spéciale dont vous abusez peut être la dernière de votre vie .... Car non seulement vous vous promettez la grâce de la conversion, c’est-à-dire, cette grâce qui change le coeur; mais vous vous promettez encore la grâce qui nous fait mourir dans la sainteté et dans la justice; la grâce qui consomme la santification d’une âme, la grâce de la persévèrance finale: mai c’est la grâce des seuls élus; c’est le plus grand de tous les dons; c’est la consommation de toutes les grâces; c’est le dernier trait de la bienveillance de Dieu sur une âme, c’est le fruit d’une vie entière d’innocence et de piété; C’est la couronne réservée à ceux qui ont légitimement combattu .... Et vous présumez que le plus signalé de tous les bien faits sera le prix de la plus ingrate de toutes le vies!.... Que pouvez-vous souhaiter de plus favorable pour vous à la mort, que d’avoir le temps, et d’être en état de chercher Jésus-Christ; que de le chercher en effet; et de lui offrir des larmes de douleur et de pénitence? C’est tout ce que vous pouvez vous promettre de plus favorable pour ce dernier moment. Et cependant (cette vérité me fait trembler); cependant, que vous permet Jésus?Christ d’espérer de vos recherches mêmes, et de vos larmes, si vous les renvoyez jusque?l? Vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péchè. Quaeretis me, et in peccato vestro moriemini .... Tout ce que je sais, c’est que des sacremens du salut appliqués alors sur un pécheur, consomment peut?être sa reprobation.... tout ce que je sais, c’ est que tous les Pères qui ont parlé de la pénitence des mourans, en on parlé en des termes qui font trembler....1.

Massime predicate così affermativamente, così risolutamente, da tali uomini, costituiscono certamente l’insegnamento esclusivo della Chiesa in questa materia.

Non s’opponga che questi sono scrittori francesi e che qui si tratta degli effetti della religione cattolica in Italia. È affatto a proposito il citare scrittori francesi, perchè si veda che questo disordine di spirito, come benissimo lo chiama l’illustre autore, ha bisogno d’esser combattuto anche fuori d’Italia. Ma se si vuole un Italiano, sentiamo, tra mille, il Segneri: «Che dunque mi state a dire, non aver voi punto fretta di convertirvi, giacchè voi sapete benissimo, che a salvarsi non è necessario di fare una vita santa, ma solo una morte buona? Oh vostra mente ingannata! oh ciechi consigli! oh pazze risoluzioni! E come mai voi vi potete promettere una tal morte, se quegli stesso a cui spetta di darvela, ve la nega, e a note chiare, e con parole apertissime si protesta che voi morrete in peccato? In peccato vestro moriemini2

Si dirà forse che l’illustre autore non ignora, e non nega che si predichi così; afferma bensì che questo è un prendersela con gli effetti, dopo aver creato la causa. «Invano, dice, predicarono allora contro il ritardo

  1. Massillon, Sermon pour le lundi de la 2.e semaine, sur l’impénitence finale.
  2. Segneri, Predica XI.