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RECHERCHES ANATOMIQUES
SUR LA MOELLE ALONGEE
Par L. Rolando Professeur d’Anatomie.
Lues dans la séance du 29 décembre 1822.
Malgré les efforts des plus célèbres anatomistes, il faut avouer, que la structure du cerveau, et des différentes parties du système nerveux est encore couverte de ténèbres très-épaisses. Ainsi, quoi- que d'après des recherches plus exactes et mieux dirigées, faites depuis trois lustres on puisse croire avec quelque fondement d’être à même de faire les progrès qu’on m’aurait osé espérer quelques années auparavant; quoique on puisse déjà mieux distinguer quel- ques organes de l’encéphale d’après leur structure, et leur fonction; néammoins, jusqu’à ce qu’on n’aura pas acquis des idées plus nettes, et plus précises des élémens anatomiques dont se composent les parties les plus centrales, il sera extrèmement difficile de coordonner d’après des faits positifs toutes les connaissances acquises à cet égard. En effet toutes les parties, qui consistuent la moelle alongée ont été bien moins développées, que les hémisphère et le cervelet. Ce qui certainement parait dépendre des plus grandes difficultés, qu'on rencontre lorsqu'on essaye de séparer les élémens dont elle se trouve composée. Ce noeud de la vie, ou pour parler plus ezactement, ce noeud, qui réunit tous les organes de la vie proprement dite, à ceux, qui sont destinés à l'exercice des fonctions animales, est composé des racines de tous les nerfs, ainsi que les fibres, on filamens dont se compose la moelle épinière, le cervelet, et les hémisphères.
Tom. XXIX A
