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avessi il rifugio della posterità, e la certezza che col tempo tutto prende il suo giusto luogo (rifugio illusorio, ma unico e neces- sarissimo al vero letterato), manderei la letteratura al diavolo mille volte. Quanto alla gelosia da ispirarsi, lasciami pur fare; e già non ho trascurato alcune occasioni. Quanto a quella che tu provi, conosco che la lontananza l’accende e la fomenta, ma in verità, in verità non ha luogo. D. Marianna m’ha detto e ripetuto più volte che ti salutassi particolarmente a nome suo. Quest’è la prima e forse l’ultima volta che l’ubbidisco. Salu- tami tutti. Io sto bene. Abbiamo un freddo del diavolo, perchè tira vento di tramontana. Fuori dei giorni di gran neve, non fa mai tanto freddo costì. Buona notte. Stammi allegramente, se puoi; voglimi bene e scrivimi.

475. A Friedrich Wilhelm Tiersch.
[Roma 16. Décembre 1822.]

Monsieur Lorsque vous me fìtes l’honneur de me rendre cette visite que j’estime autant que je connaìs de ne l’avoir pas méritée, notre entretien fut interrompu, parce que je fus obligé de sor- tir avec mon onde, à qui je l’avais promis. Je vous en demande mille pardons. C’est là un homme qui ne connaìt pas beaucoup d’égards. Le jour après je fis mon devoir, mais vous n’étiez pas chez vous. J’ésperais vous révoir ce Vendredi passe chez Mons. Reinhold, mais je me trompai. Cependant puisque j’ai été assez heureux pour faire votre connaissance, je voudrais bien profi- ter de votre conversation. S’il était possible de vous rétrouver chez vous, je pense que j’y serais tous les jours. Mais puisque cela ne se peut faire, et que vous mème m’en avez óté tout éspoir, je vous prie de vouloir bien m’apprendre en quel lieu, ou par quel moyen, il me sera permis de vous révoir. Si je ne me trompe pas, vous eutes la complaisance de me demander à quelle heure du soir je serais libre et chez moi. Je suis toujours libre et dégagé