ALPENFORSCHUNG AUS SICHT DES HISTORIKERS
Roger Sablonier
Résumé
La «recherche sur les Alpes» vue par un historien
Cette contribution documente le point de vue émis par un historien dans le cadre d’une approche pluridisciplinaire des Alpes (elle a été rédigée à l’occasion de la 2ème journée d’études sur les Alpes de l’Académie suisse des sciences naturelles, qui s’est tenue le 27 octobre 1995, à Hergiswil). La notion de «recherche sur les Alpes» (Alpenforschung) peut être utile lorsqu’il s’agit de délimiter un espace d’étude. Par contre, il n’est pas admissible de suggérer par ce biais une unité du développement historique des régions alpines, une homogénéité qui résulterait des conditions environnementales. Une telle unité demanderait à être démontrée. La diversité des sociétés régionales au sein de l’arc alpin a été et demeure un fait. Cette «socio-diversité» (à ne pas prendre au sens normatif de facteur à protéger) rend les recherches historiques particulièrement attractives. Celles-ci visent en premier lieu à élargir nos connaissances en mettant en évidence des analogies structurales.
Die Erforschung vergangener Lebensverhältnisse im alpinen Raum hat in der Schweiz und auch in ändern Alpenländern eine lange Tradition.1 Sie als Alpen-forschung zu bezeichnen, kann aus pragmatischen Gründen sinnvoll sein, wenn darunter einfach eine (mehr oder minder klare) räumliche Begrenzung des Forschungsgegenstandes verstanden wird. Nicht akzeptierbar ist es, damit eine geschichtliche Einheit alpenländischer Entwicklung zu suggerieren, die in erster Linie den dominanten Wirkungen spezifischer naturräumlicher Voraussetzungen zuzuschreiben wäre. Die historische Besonderheit des Alpenraums ist nicht einfach zu postulieren, sondern erst noch zu ermitteln, und die Frage nach dem tatsächlichen relativen Gewicht alpiner Lebensumstände zum