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214 Matteo Bandello

     È ch’ad amarlo tutta t’eri volta.
     E già lo disse Cristo alcuna volta,
     Per farti in terra esempio,
     105Ch’ogni cor brutto ed empio
     Se vuol tornar a Dio
     Pietà ritrova del suo fallo rio.
Alma beata, e santa Peccatrice
     Fa che ’l mio senso sempre
     110Dalla ragion si tempre;
     Nè mai l’ingorda voglia
     112Altro che ’l tuo voler desiri, o voglia.


V. 1. È questo il luogo, la spelonca, e ’l sasso. Con ogni probabilità il Bandello, che dimorò vent’anni ad Agen e nei dintorni, fu di persona in questi luoghi, che descrive con evidenza e con precisione di particolari. Consultiamo per convincercene il volume di Benoît Valuy su Sainte Marie-Madeleine et les autres amis du Sauveur, apôtres de Provence (Lyon, Jaillet, 1867). Vi leggiamo: «Au point central des distances qui séparent les villes d’Aix, Marseille et Toulon, à l’extrémité d’un des plus ravissants paysages du monde, dans une chaîne d’âpres montagnes qui sert de piédestal aux Alpes et descend en s’inclinant jusqu’à la Méditerranée, est une grotte vaste et profonde que la tradition la plus ancienne et la plus autorisée affirme avoir été habitée pendant trente ans, par Madeleine et qui est appelée Sainte-Baume, ou sainte grotte. Le rocher aux flancs duquel s’ouvre sa noire cavité, est perpendiculaire et d’une très-grande hauteur; et l’on n’arrive à la grotte, située à deux mille huit cents pieds du sol, qu’à force de détours par un étroit sentier dont la partie supérieure est taillée dans le roc» (pp. 438-439). La grotta è assai vasta: «L’enceinte de la grotte mesure quatre-vingt-quatre pieds dans sa longuer, soixante et dix-huit dans sa largeur, et vingt-quatre dans sa hauteur, et elle peut contenir environ mille personnes» (p. 440).

V. 4. Tant’anni: al verso 39 precisa trent’anni, indicati anche come vedemmo or ora, nel testo francese.

Vv. 5-6. Il fonte fresco e cristallino, che for del sasso stilla; «A l’intérieur de la grotte est une fontaine qui ne tarit point dans les plus grandes sécheresses et dont le réservoir ne déborde jamais dans les pluies les plus abondantes» (p. 440).

V. 9. Il vero ben, Dio.