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L'AVARE FASTUEUX | 367 |
Venez, mademoiselle, venez et ne craignez rien. Venez joindre vos prières aux notres, et tâchez de fléchir le cœur d’une mère qui n’est difficile à vaincre que par trop de délicatesse.
SCÈNE XII.
Les précédens1 Léonor, Dorimène se tenant a l’écart
Léonor. (Se jetant2 à genoux 3 d’Araminte) Ah, ma mère, vous connoissez mon cœur; vous savez jusqu’à quel point j’ai respecté vos ordres et vos volontés. Vous m’avez choisi un époux que je ne pouvois pas aimer; une inclination innocente s’étoit emparée de mon cœur. Je sens que j’aurois dû vous le dire; mais la crainte et le respect m’ont retenue4 Cependant malgré la violence de mon amour, j’étois sur le point de tout sacrifier à mon devoir et à mon obéissance. Ah, ma mère, puisque le ciel semble vouloir me dégager de ce lien fatal, ayez pitié de moi; si vous avez des raisons pour me refuser celui qui feroit mon bonheur, renfermez-moi dans un convent pour toujours; ne m’exposez pas à traîner ma vie dans l’affliction, dans le désespoir5
Araminte. (A part) Ma pauvre Léonor!... elle m’attendrit jusqu’aux larmes.
Le Marquis. (En essuyant ses yeux) Je sens que... voilà qui est bien. (Il sanglote6
Araminte. (A Léonor) Levez-vous, je vous contenterai, mais à une condition... Cette carte blanche, monsieur le Marquis.
Le Marquis. Oui, sans doute... le notaire, le notaire... en attendant, acceptez ma main, madame.
Araminte. Votre main?
Léonor. Ah, ma mère, votre présence, vos soins, vos bontés feront notre bonheur.
- ↑ Manoscritto: précédans.
- ↑ Manoscritto: jettant.
- ↑ Così nel manoscritto.
- ↑ Queste parole (je sens etc.) furono cassate dall’autore.
- ↑ Prima si leggeva: si vous avez des raisons pour me refuser celui qui feroit mon bonheur, n’insistez pas au moins à vouloir me sacrifier avec un homme qui causeroit mon désespoir.
- ↑ Manoscritto: sanglotte.