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L'AVARE FASTUEUX | 347 |
Le Marquis. Mon fils?
La Fleur. Il est sorti, monsieur.
Le Marquis. Pourquoi ne m’as-tu pas averti? où est-il allé?
La Fleur. Chez madame d’Arimont.
Le Marquis. Bon. J’irai le rejoindre. Mon carrosse.
La Fleur. (Avec vivacité) Vos chevaux, monsieur...
Le Marquis. Voilà qui est bien, mon carrosse.
La Fleur. J’irai chercher le cocher. (il sort)
SCÈNE V.
Chateaudor, Le Marquis.
Chateaudor. Vous allez sortir, monsieur le Marquis?
Le Marquis. (Sérieux) Je vais voir ma fille.
Chateaudor. J’ai eu cet honneur là tout à l’heure. Il y avoit longtems que je ne l’avois vue1; en verité, monsieur, j’en ai été enchanté: Mademoiselle de Courbois2 a parfaitement rempli tout ce qu’elle promettoit dans son enfance. Les grâces ont augmenté à proportion de son âge, et son esprit a fait des progrès admirables. Permettez-moi, monsieur, que je vous fasse mon compliment.
Le Marquis. (Toujours sérieux) Bien obligé, je vous remercie.
Chateaudor. Mais vous me paroissez fâché. Vous ne l’êtes pas contre moi, j’espère3
Le Marquis. (Se forçant de changer de ton) Je viens de me réveiller; je suis encore étourdi. (à part) Il ne faut pas qu’il s’aperçoive de rien.
Chateaudor. Si vous voulez me parler de vos affaires, je suis prêt à vous écouter. Vous pouvez disposer de moi.
Le Marquis. (D’un air embarrassé) Non, non. Vous avez des choses intéressantes à finir. Ne s’agit-il pas toujours de la signature de votre contrat?
Chateaudor. Monsieur je n’en sais rien.