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342 | ACTE TROISIÈME |
Le Marquis. J’ai deux enfans comme vous savez. Pour ma fille, elle a sa dot. C’est un oncle qui en a fait les fonds, voilà qui est bien; mais c’est mon fils, qui me tient à cœur, il est dans le service.... quelqu’un vient, je crois. (Il regarde par tout)
Chateaudor. (A part) Ah! ah! j’entends. Il est venu pour m’emprunter de l’argent.
Le Marquis. Je m’étois trompé, il n’y a personne; l’affaire est delicate, si elle réussit à la bonne heure. Mais si elle ne réussit pas...1
Chateaudor. (A part) Elle ne réussira pas.
Le Marquis. Je vous avouerai2 qu’il y a actuellement quelques désordres dans mes finances...
Chateaudor. (A part) Elles sont abimées.
Le Marquis. Mais mon fils! il est sage, rangé3, avec de l’esprit, de la conduite....
Chateaudor. Je connois monsieur le Vicomte. Il a vraiment du merite. Il faut le marier, il lui faudroit un bon mariage.
Le Marquis. C’est précisément... voilà qui est bien4
Chateaudor. Mais à propos de mariage, il faut que je vous parie du mien.
Le Marquis. Vous etes marié?
Chateaudor. Non, monsieur, mais je vais l'être incessamment.
Le Marquis. Voilà qui est bien. Me ferez-vous connoître votre prétendue?
Chateaudor. Sans doute. Et je vous prierai de me faire l’honneur d’assister à la signature du contrat.
Le Marquis. Quand?
Chateaudor. Ce soir.
Le Marquis. Voilà qui est bien5 Est-ce un mariage d’inclination, ou de convenance?
Chateaudor. Il y a de l’un, et de l’autre.
Le Marquis. Tant mieux. Beaucoup de bien?