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340 ACTE TROISIÈME


Le Vicomte. Oui, mon père, vous avez raison, je n’osois pas.... et vous m’avez prévenu.

Le Marquis. Vous étes donc bien amoureux?

Le Vicomte. L’objet de mes vœux justifie ma passion.

Le Marquis. Voilà qui est bien1, mais entre nous, vous aime-t-elle du moins?

Le Vicomte. Je m’en flatte.

Le Marquis. Et sa mère? étes-vous bien avec sa mère?

Le Vicomte. J’ai vu quelques fois madame Araminte. J’ai été chez elle quelques fois, j’ai été toujours bien reçu, elle m'a comblé toujours d’honnêtetés.

Le Marquis. Voilà qui est bien. Il faudra voir.... Chateaudor est mon ami, il ne me refuserà pas. J’espère d’en parler à madame Araminte. Laissez-moi faire, ne craignez rien.

Le Vicomte. Je connois un peu madame Dorimène, je tâcherai de mon coté de gagner l'amitié de cette dame qui est la parente de madame Araminte... Mais voici monsieur de Chateaudor.

SCENE IX.

Le Marquis, Le Vicomte, Chateaudor.

Chateaudor. Je vous demande pardon, messieurs.

Le Marquis. Eh bon jour2 mon cher ami; comment vous portez vous?... vous me voyez, très-bien à votre service.

Chateaudor. Toujours gai, toujours charmant monsieur le Marquis.

Le Marquis. Moi.... toujours... voilà qui est bien.

Chateaudor. (Au Vicomte) Comment se porte monsieur le Vicomte?

Le Vicomte. Prêt à vous rendre mes devoirs.

Chateaudor. (Au Marquis) Et mademoiselle de Court-bois3?

Le Marquis. Ma fìlle? à merveille. Elle vient d’arriver aussi.

Chateaudor. Où est-elle?

  1. Parole aggiunte dall’autore.
  2. Così nel manoscritto.
  3. Nel manoscritto Cour-bois.