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L'AVARE FASTUEUX | 339 |
Frontin. J’y suis attaché, mais je n’y suis pas cloué.
La Fleur. Nous en parlerons... mais1 j’ entends une voiture, je crois; voyons. (il s’appoche d’une fenêtre) C’est précisément mon maître, et monsieur le Vicomte son fils.
Frontin. Ah mon cher la Fleur, que tu m’as dit des choses charmantes.
La Fleur. Vas, vas avertir ton maître. (Frontin sort)
SCÈNE VII.
Le Marquis, Le Vicomte, La Fleur.
Le Marquis. (A la Fleur) Ah! te voilà.... Monsieur de Chateaudor est-il chez lui?
La Fleur. Oui, monsieur, on est allé l’avertir.
Le Marquis. Si le maître est à la maison, le cocher, voilà qui est bien, devroit y être aussi2. Il n’y a personne dans la cour, tout est fermé; mes chevaux sont fatigués, vas bien vite, vas chercher le cocher.
La Fleur. J’irai monsieur, mais....
Le Marquis. Point de mais, je t’en prie; va-t-en, mes pauvres animaux me font de la peine.
La Fleur. J’y vais, monsieur.
SCÈNE VIII.
Le Marquis, Le Vicomte.
Le Vicomte. Quelles obligations ne vous ai-je pas, mon père, de la démarche que vous voulez bien faire pour moi?
Le Marquis. N’est-ce pas? Suis-je un père moi?... Suis-je un père complaisant? mais vous êtes singulier, vous étiez là morne, reveur, sans rien dire, il faut vous deviner pour vous faire du bien.