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336 | ACTE TROISIÈME |
Jacinte. Puisque monsieur m’anime et m’encourage.... mon poème sera bientôt imprimé si monsieur se charge des frais de l’impression.
Chateaudor. (D’un ton cavalier) Point du tout1 Adressez-vous à un libraire; accordez-lui son bénéfice, il se chargera de tout.
Jacinte. Comme l’ouvrage n’a été fait que pour l’épître, et que l’un et l’autre ont été faits à votre réquisition, c’est à vous, monsieur.
Chateaudor. Non, non, si l'on sait que je m’interesse à cette édition, on ne manquera pas de dire, que c’est pour l’épître dédicatoire. On se moquera de moi, cela me donnera un ridicule dans le public; n’en parlons pas d’avantage, prenez votre ouvrage, et gardez-le pour une meilleure occasion.
Jacinte. (Prend son cahier avec dépit) Mais monsieur...
SCÈNE III.
Les mêmes, Frontin.
Chateaudor. Eh bien, Frontin, quelle réponse?
Frontin. On m’a dit, monsieur, que cela va tout doucement.
Chateaudor. Tout doucement! mais sera-t-elle en état de paroître? J’irai voir moi même.... Vous voyez, monsieur: nous avons une personne malade; nous ne souperons pas ce soir.
Jacinte. (En s’en allant) Monsieur, j’ajouterai ce beau trait aux éloges de l’épitre dédicatoire. (il sort)
SCÈNE IV.
Chateaudor, Frontin.
Chateaudor. Personne ne lira son poème et on n’imprimerà pas la dédicace sans ma permission.
- ↑ Parole cancellate. L’autore cancellò pure di sua mano queste altre sostituite a quelle: Ce n’est pas necessaire.