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L'AVARE FASTUEUX | 327 |
Araminte. Voyons, voyons, je m’y connois bien moi. Je n’en ai jamais porté, mais il m’en a passé par les mains pour des millions... Oui, ils sont beaux, l’eau en est belle, l’assortiment est complet... et combien tout cela, monsieur? (elle rend l’écrin à Chateaudor).
Chateaudor. Oh, pour le prix, madame, c’est un secret entre le marchand et moi.... (au Bijoutier) n est-ce pas, monsieur?
Le Bijoutier. Monsieur, je n’ai rien à dire là-dessus.
Araminte. (A part) Tant pis. Il sera trompé. Pourquoi demande-t-il des conseils, s’il n’en veut pas?
Chateaudor. (Bas au Bijoutier) Monsieur, voudriez-vous bien me confier vos diamans pour trois ou quatre jours?
Le Bijoutier. Monsieur1, si ces dames les trouvent à leur gré....
Chateaudor. Mais, monsieur2 on n’achète pas des diamans pour une somme aussi considérable sans les faire voir, et sans consulter ses amis; ne me connoissez-vous pas, monsieur, auriez-vous quelque difficulté?
Le Bijoutier. Pardonnez-moi, monsieur, vous en êtes3 le maître.
Chateaudor. Ayez la complaisance de revenir a la fin de cette semaine: le prix en est fait. Vous aurez les diamans, ou l’argent.
Le Bijoutier. (En sortant) Cela suffit, monsieur.
SCÈNE IV.
Les précédans4 excepté le Bijoutier.
Chateaudor. (A part) Cela va à merveille. (à Léonor) Mademoiselle voudra-t-elle bien se donner la peine de mettre aujourdhui les diamans que j’ai l’honneur de lui présenter?
Dorimène. Aujourdhui!
Chateaudor. Oui, madame, aujourdhui, jour de la signature du contrat. Nous aurons vingt personnes à dîner.
Araminte. Vingt personnes!
Chateaudor. Au moins, madame.