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314 | ACTE PREMIER |
SCÈNE II.
Chateaudor, Frontin.
Frontin. Monsieur, me voilà.
Chateaudor. Je t’ai appellé trois fois.
Frontin. J’étois en bas chez le cuisinier.
Chateaudor. Le cuisinier ne doit pas avoir besoin de toi. Je lui ai donné hier mes ordres, je lui ai donné l’argent nécessaire, les provisions à l’heure qu’il est doivent être faites, et la cuisine doit être bien avancée.
Frontin. Oui, elle avance tout doucement.
Chateaudor. Ecoutes1: voici des billets d’invitation pour le dîner d’aujourdhui 2 tu auras soin de les faire parvenir promptement à leurs destinations.
Frontin. Si j’avois le tems, j’irois moi-même.
Chateaudor. Non, tu ne le pourrois pas, tu es trop nécessaire aujourdhui à la maison. Cherche un commissionnaire habile, calcule bien le tems qu’il peut y employer, et paye-le... le moins que tu pourras. Mais à condition qu’il apporterà la réponse que je demande dans chaque billet, ou une note du suisse ou du portier de ceux qui ne se trouveront pas chez eux.
Frontin. Monsieur.... cette précaution est-elle bien nécessaire?
Chateaudor. Très-nécessaire. Je veux avoir vingt personnes à ma table, et si les uns me manquent, je veux avoir le tems de les remplacer par d’autres. Mais voici madame Dorimène, vas-t-en3.
Frontin. (A part) Vingt personnes! j’ai vu le menu 4, l’ordinaire sera bien juste. (haut) Mais5 j’oubliois de vous dire, monsieur que vous aurez un bon tailleur, un tailleur fameux, excellent.
Chateaudor. Je n’en ai pas besoin pour le moment, mais je le verrai avec plaisir.