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LE BOURRU BIENFAISANT 113


M. Géronte. Taisez-vous, lalssez-moi; que le diable vous emporte; et qu’il l'épouse.

Marton. (Fort) Qu’il l'épouse, sans dot?

M. Géronte. (A Marton vivement) Comment sans dot? Est-ce que je marierai ma nièce sans dot? Est-ce que je n’aurois pas le moyen de lui donner une dot? Je connois Valère; l’action généreuse qu’il vient de se proposer mérite meme une récompense. Oui, il aura la dot, et les cent mille livres que je lui ai promises.

Valère. Que de gràces!

Angélique. Que de bontés!

Mde. Dalancour. Quel coeur!

M. Dalancour. Quel exemple!

Marton. Vive mon maitre!

Dorval. Vive mon bon ami! (Tous à la fois l’entourent, l’accablent de caresses, et répètent ses éloges.)

M. Géronte. (Tache de se débarrasser et crie fort) Paix, paix, paix! (il appelle) Picard!

SCÈNE XI ET DERNIÈRE.

Les mémes, Picard.

Picard. Monsieur...

M. Géronte. L’on soupera chez moi; tout le monde est prié. Dorval, en attendant, nous jouerons aux échecs.

Fin du Troisìeme et demier Acte.

APPROBATION.

   J’ai lu, par ordre de Monseigneur le Chancelier, le Bourru bienfaisant, Comédie en trois Actes; et je crois qu’on peut en permettre l’impression. A Paris, ce 3 Novembre 1771.

marin



   De l'imprimerie de la Veuve Simon et Fils, Imprimeur-Libraires de LL. AA. SS. Messeigneurs le Prince de Condé et le Duc de Bourbon, rue des Mathurins, 1771.