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190 | ACTE SECOND |
Mde. Dalancour. N’en parlons pas, pour le présent. Je lui demanderai une explication entre elle et moi; et, ensuite...
M. Dalancour. Non, je veux le savoir...
Mde. Dalancour. Attendez, mon cher ami...
M. Dalancour. (Très-vivement) Non; je veux le savoir, vous dis-je.
Mde. Dalancour. Puisque vous le voulez, il faut vous contenter.
M. Dalancour. (A part) (Ciel! je tremble toujours).
Mde. Dalancour. Votre soeur...
M. Dalancour. Eh bien?
Mde. Dalancour. Je la crois trop du parti de votre oncle.
M. Dalancour. Pourquoi?
Mde. Dalancour. Elle a eu la hardiesse de me dire, à moi-même, que vos affaires étoient dérangées, et que...
M. Dalancour. Mes affaires dérangées!... Le croyez-vous?
Mde. Dalancour. Non; mais elle m’a parlé de façon a me faire croire qu’elle me soupçonne d’en être la cause, ou du moins d’y avoir contribué.
M. Dalancour. (Encore plus vivement) Vous? Elle vous soupçonne, vous?
Mde. Dalancour. Ne vous fâchez pas, mon cher ami. Je vois bien qu’elle n’a pas le sens commun.
M. Dalancour. (Avec passion) Ma chère femme!
Mde. Dalancour. Que cela ne vous affecte pas. Pour moi, tenez, je n’y pense plus. Tout vient de-là; votre oncle est la cause de tout.
M. Dalancour. Eh! non: mon oncle n’est pas méchant.
Mde. Dalancour. Il n’est pas méchant! Ciel! y a-t-il rien de pis sur la terre? Tout-à-l'heure encore, ne m’a-t-il pas fait voir?... mais je le lui pardonne.
SCÈNE X.
Madame Dalancour, un Laquais, monsieur Dalancour.
Le laquais. (A monsieur Dalancour.) Monsieur, on vient d’apporter cette lettre pour vous.
M. Dalancour. (Empressé, prend la lettre) Donne, (le Laquais sort)